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Voeux au pôle de Montmorillon : une fusion synonyme de renouveau

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« La famille hospitalière s’est agrandie, a indiqué Jean-Pierre Dewitte, le directeur général du CHU. Le CHU s’appuie désormais sur un trépied composé des sites de Poitiers, Lusignan et Montmorillon. Je m’en réjouis, car cette fusion garantie la pérennité de l’organisation médicale et nous permet de réunir les compétences médicales. Le site de Montmorillon est indispensable dans le maillage démographique actuelle, c’est pourquoi je suis convaincu que cette nouvelle entité va défendre le service publique sur l’ensemble du territoire. De plus, la construction d’un nouveau bâtiment réunissant chirurgie, médecine et consultations assurera le renouveau de l’établissement. » Jean-Pierre Dewitte a profité de cette cérémonie pour remercier l’ensemble des équipes du CHU de Poitiers et de Montmorillon qui ont travaillé ensemble pour réussir cette fusion, en mettant à l’honneur les équipes techniques, administratives, logistiques et informatiques.

Yves Bouloux a également pris la parole pour se féliciter de la création de cette nouvelle entité, « un élément d’attractivité pour Montmorillon ». Et ce ne sera pas le seul pour la ville. Le maire est en effet revenu sur la future cité de la gastronomie imaginée dans la Maison Dieu de Montmorillon par le chef étoilé Joël Robuchon. « Le bouclage financier est attendu  pour la fin du mois et les travaux commenceront probablement cet été. C’est un énorme projet avec beaucoup de potentiel de développement pour notre ville, mais aussi pour notre hôpital », a-t-il conclu.


Trophée de l’étudiant : une association de l’Ifsi de Poitiers remporte le grand prix

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« Nous avons rencontré des membres de Companioness Vulneris Association lors d’une formation, indique Florina Guillaud, présidente d’Infirmières dans le monde. Ils ont été très intéressés par la perspective de travailler avec nous. En effet, ils ne savent comment répondre aux nombreux besoins sanitaires qu’ils ont répertoriés sur place et ont besoin d’aide. Ils nous ont donc proposé d’intervenir sur ce qu’il leur paraît prioritaire, à savoir l’hygiène des enfants. L’idée serait donc de se rendre là-bas, pendant nos congés d’été, et d’organiser des échanges avec les bénévoles présents sur place. Le but est aussi de leur fournir des outils et techniques d’éducation à l’hygiène, tant pour les parents que pour les enfants, et ce avec les moyens locaux. Ce serait aussi l’occasion de rencontrer l’Ifsi local et d’échanger avec eux, de découvrir leurs services de soins, leur culture soignante et leur culture en général. »

Pour plus de renseignements sur Infirmières dans le monde : https://www.facebook.com/Association-Infirmi%C3%A8res-dans-le-Monde-708942189183894/

Cérémonie des vœux : l’inauguration du robot chirurgical comme symbole de modernité et d’anticipation des défis à venir

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« L’acquisition du robot chirurgical, tout comme la rénovation de la maternité et l’ouverture d’un centre d’imagerie dédié à la cancérologie s’inscrivent dans un objectif de modernisation et d’anticipation des changements à venir pour le CHU de Poitiers, a expliqué Jean-Pierre Dewitte lors de la présentation de ses vœux. La fusion des régions et les directives du ministère de la Santé qui nous conduisent vers un groupement hospitalier de territoire doivent être une chance, notamment en matière de recherche. C’est en effet un point important pour notre établissement, qui continuera à l’être en 2016, notamment grâce à notre plateforme de Surgères (Charente-Maritime). 2016 sera aussi l’année de la chirurgie réfractive et du prélèvement à cœur arrêté. »

Alain Claeys a lui insisté sur la nécessité de passer des alliances. « Nous en avons déjà avec Tours, Limoges et Bordeaux, mais il faut aussi en passer sur notre territoire comme nous l’avons déjà fait avec Lusignan et Montmorillon. Dans quinze ans, la carte des CHU sera différente et nous devons nous y préparer en avançant avec des axes stratégiques telles que la recherche et la formation. »

Le Pr Bertrand Debaene, le président de la commission médicale d’établissement, a évoqué les grands projets du CHU (la fusion avec Montmorillon, le groupement hospitalier de territoire, le centre neuro-cardio-vasculaire) et insisté sur l’important de l’enseignement. Nicolas Portolan, le direction de l’offre de soins et de l’autonomie de l’Agence régionale de santé (ARS) de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, a lui souhaité des vœux de continuité et affirmé que l’ARS serait au côté du CHU pour les campagnes de prévention.

 

Formation : la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers inaugure son centre de simulation chirurgicale

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Conçu, réalisé et breveté par le laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, le simlife est testé avec succès depuis un an, et pourrait prochainement s’exporter dans d’autres universités en France. Coût des quatre équipements : 20 000 euros, machinerie et instruments compris. Chaque année, environ 45 corps sont donnés pour la recherche scientifique à la faculté. S’il s’agit bien d’une formation au savoir-faire, la simulation est également un apprentissage de savoir-être, où les étudiants sont confrontés à la gestion du stress, des émotions et du contact humain. Partenaire du centre de simulation, le CHU apporte du matériel et la contribution de ses élèves des instituts de formation paramédicaux, une transversalité au cœur de la réussite de ce modèle d’apprentissage. Demain, les axes de développement du centre seront la formation de formateurs et son ancrage dans le dispositif de développement professionnel continu des chirurgiens.

Visite : le directeur général de l’ARS séduit par les atouts du CHU de Poitiers

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Accompagné de Jean-Pierre Dewitte, le directeur général du CHU, sa visite a débuté par les urgences, où le Pr Olivier Mimoz, responsable du service des urgences adultes, Samu 86 et Smur au CHU de Poitiers, a expliqué le fonctionnement de son service. La délégation a ensuite découvert le système de gestion des lits, qui permet d’orienter les patients des urgences vers des lits dédiés dans les services d’hospitalisation. « Grâce à ce système, un patient est toujours dans le bon service », indique Jean-Pierre Dewitte. Michel Laforcade a paru séduit par sa visite aux urgences avant de retrouver Alain Claeys, député-maire de Poitiers et président du conseil de surveillance du CHU, au pôle régional de cancérologie. Guidé par Pr Jean-Marc Tourani, chef du pôle cancérologie, la délégation a pu découvrir la pharmacie du pôle et son unité de reconstitution des chimios, une salle de radiothérapie et l’hôpital de jour.

Une rencontre a ensuite été organisée avec les équipes de chercheurs du CHU, l’occasion d’évoquer toutes les structures connectées au CHU : Inserm, fédération hospitalo-universitaire, centre de recherche clinique, plateforme de Surgères… La problématique de la santé publique et de la prévention a également été évoquée, puisque le CHU a des projet concernant la santé environnementale et l’ouverture d’une maison de la santé publique. « J’accompagnerai volontiers cette démarche de santé préventive qui me tient beaucoup à cœur, a affirmé Michel Laforcade. Je suis impressionné par tout ce que vous avez mis en place à Poitiers, c’est un site dynamique où se trouvent des réalisations exemplaires. De plus, c’est une structure à taille humaine où le sentiment d’appartenance est fort. »

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Numéros d’urgence : les pompiers et le Samu ensemble pour promouvoir le 15 et le 18

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Ce lancement a aussi été l’occasion pour les deux structures de présenter leurs installations à la presse le mercredi 27 janvier, en partenariat avec la préfecture de la Vienne. L’origine de ce travail commun dans le département remonte à une directive ministérielle de 2009. Depuis, plusieurs conventions ont été signées entre les deux services, jusqu’à aboutir à l’interconnexion des logiciels de chaque structure en juillet 2015, puis à cette campagne d’information au grand public.

campagne-com-15-18« Nous sommes régulièrement confrontés à la méconnaissance du public, notamment la jeune génération, sur le numéro à composer en fonction de la situation et à l’incompréhension quant à la réponse apportée par les services d’urgence, affirme le Dr Emmanuel Blottiaux, directeur du Samu au CHU de Poitiers. Nous avons donc commencé un travail en commun il y a un an dans le but de simplifier le message destiné au grand public sur le bon usage des numéros d’urgence à composer. » « L’objectif est aussi d’expliquer la collaboration entre nos services, indique le colonel Matthieu Mairesse, directeur du Sdis 86. Les gens doivent savoir que quand ils appellent le 15, les pompiers sont prévenus et vice-versa, et que ça ne sert donc à rien d’appeler les deux services successivement car ils auront la même réponse. »

Cette campagne de communication à ceci de particulier qu’elle est déclinée en cinq affiches qui correspondent à cinq publics différents (grand public, milieux scolaires, lieux professionnels, établissements recevant du public, associations culturelles ou sportives), afin d’apporter des informations complémentaires à chacun.

Le Samu et le Sdis en chiffres

Le Sdis a reçu 130 000 appels en 2015. Ils ont conduit à 17 200 interventions par les pompiers. Sur cent appels reçus au 18 et transférés au Samu, trente ne mobiliseront pas de moyens techniques mais donneront lieu à un conseil médical.

Le Samu a lui reçu plus de 140 000 appels l’année dernière. Pour les gérer, trois assistants de régulation médicale et un médecin assurent la permanence du 15 en semaine. Le week-end, c’est quatre à cinq assistants et deux médecins qui sont nécessaires. Au Sdis, deux opérateurs et un chef de salle répondent en permanence au 18. A noter que les opérateurs qui travaillent à la régulation du 15 et du 18 reçoivent la même formation.

 

Élections professionnelles : la CNI en progression

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Sur ce vote, 2200 personnes se sont exprimées – dont 1730 par voie postale -, ce qui représente 38% de participation, soit deux points de mieux que lors des précédentes élections. C’est la CGT qui a obtenu le plus de suffrage avec 30,5% des voix, ce qui équivaut à cinq sièges au CTE, suivie de près par la CNI, avec 26% des suffrages et quatre sièges. La CFDT (23% des voix) remporte également quatre sièges et FO (17%) deux sièges, cela pour quatre ans.

Par rapport au vote de 2014, la CGT recule de près de 7 points, tandis que  la CNI progresse de plus de 9 points. La CFDT et FO restent au même niveau. Ces résultats modifient la composition du CHSCT qui est désormais de trois sièges pour la CGT et pour la CNI, deux pour la CFDT et un pour FO.

Par ailleurs, les commissions administratives paritaires départementales et locales ont aussi été renouvelées lors de ces élections.

 

*Le CTE étudie notamment les questions d’organisation collective et de temps de travail, les projets de l’établissement et les aspects financiers. Il est composé de quinze sièges. C’est l’instance la plus importante de l’établissement puisque les résultats obtenus dans les comités techniques déterminent la composition des instances supérieures de la fonction publique au niveau national, qu’elle participe aux décisions collectives et financières ainsi qu’à la stratégie de l’établissement et que sa constitution détermine le crédit d’heures syndicales ainsi que la composition d’une partie du comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et du conseil de surveillance.

Questions à Jessika Moreau, médecin biologiste

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Quelles sont les missions pour lesquelles vous avez été recrutée ?
Je suis arrivée pour seconder Muriel Rousseau, biologiste, dans le développement de l’activité de la médecine de la reproduction au CHU. D’une taille modeste, le service est assez récent, l’enjeu est à la fois d’augmenter le nombre de ponctions, mais aussi de créer de nouvelles activités. Au quotidien, suite aux ponctions transvaginales réalisées par les gynécologues, je renforce l’équipe dans la recherche de gamètes et la préparation du sperme, la congélation/décongélation embryonnaire, ainsi que l’évaluation, le suivi et le transfert des embryons. Je valide aussi les dossiers de fécondation in vitro et de spermiologie. Avec les gynécologues, je suis en contact avec les couples pour les informer des résultats tout au long de la procédure. Enfin, dans le cadre de l’accréditation en cours des laboratoires par le Cofrac, je mène un travail de fond sur nos procédures.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’avenir de l’assistance médicale à la procréation ?
L’avenir de cette spécialité est de développer la prise en charge de l’infertilité masculine avec les biopsies testiculaires, et de mettre en place des consultations de biologie, dont le but est d’expliquer aux patients les techniques de procréation médicalement assistée et de congélation, notamment la vitrification, une technique récente au CHU, mais aussi les chances de réussite. Une bonne information permet d’impliquer les gens et de les rendre acteurs dans leur prise en charge. C’est un complément indispensable à ce qu’ils peuvent par exemple trouver sur internet. Enfin, la préservation de la fertilité pour les patients sous traitements lourds avec des effets castrateurs, notamment en cancérologie, constitue un axe de développement. Chez l’adulte, il s’agit de préserver les gamètes et tissus germinaux avant le traitement, et chez l’enfant, de préserver le tissu ovarien pour les filles et les tissu testiculaire pour les garçons, afin de procéder à une greffe après traitement. A la demande de l’Agence régionale de santé, dans le cadre du plan cancer 3, ce projet devrait voir le jour dans le courant du deuxième semestre 2016.

Quelle est la nature de vos travaux sur la sélection embryonnaire ?
J’ai achevé ma thèse qui porte sur l’intérêt de la sélection embryonnaire avant transfert, dans un contexte actuel qui tend vers l’hyper-sélection des embryons. Je travaille aujourd’hui sur un projet d’étude prospective randomisée, multicentrique et national qui inclurait 5 000 patients. Nous déposerons en mars un dossier au titre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) 2016, sous la responsabilité du Pr Clément Jimenez (université de Bordeaux), pour cette étude encore inédite.


Aliénor : un fonds de dotation destiné à aider la recherche médicale au CHU de Poitiers

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Le  fonds  Aliénor constitue également un outil de promotion des innovations technologiques biomédicales par le biais d’acquisition de matériels de recherche en santé mis au service de toute la communauté des chercheurs et des cliniciens du CHU de Poitiers.

Tout à chacun peut contribuer au développement du fonds Aliénor en faisant un don.

Vous pouvez adresser vos dons à :

Fonds Aliénor
CHU de Poitiers
2 rue de la Milétrie
CS 90577
86021 Poitiers

 

Quels sont avantages fiscaux ?

Le fonds Aliénor bénéficie du régime fiscal applicable aux organismes sans but lucratif. Il est donc exonéré des impôts commerciaux (impôt sur les sociétés de droit commun, taxe professionnelle et taxe sur la valeur ajoutée) au titre de ses activités économiques dès lors qu’il s’agit d’activités non lucratives au sens du code général des impôts.

Les dons consentis au fonds Aliénor ouvrent droit au régime du mécénat et peuvent donc générer des réductions d’impôts :

  • impôt sur les revenus :
    • pour les particuliers, cela correspond à 66% du montant des dons dans la limite de 20% du montant imposable (article 200 du code général des impôts).
    • pour les entreprises, cela correspond  à une réduction d’impôt à hauteur de 60% du montant des versements dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires (article 238 bisdu code général des impôts).
  • impôt sur les sociétés : les entreprises assujetties peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt à hauteur de 60% du montant des versements dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires (article 238 bis du code général des impôts).

Enfin, les dons et legs consentis au profit d’un fonds de dotation sont en principe totalementexonérés de droits de mutation à titre gratuit (article 795-14° du code général des impôts).

Radioprotection : au service et à l’écoute des agents exposés

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Au CHU, elles sont trois à avoir accepté cette mission, dont deux à temps plein, Martine Desmarquet et Magali Agostini, cadre de santé. Installées avec le service de médecine nucléaire, au niveau -3 de Jean-Bernard, les personnes compétentes en radioprotection font toutefois partie de la direction des usagers, des risques et de la qualité. Elles agissent dans tout l’établissement et au-delà, puisque Magali Agostini se déplace également à l’Inra de Surgères (Charente-Maritime).

« Nos missions sont multiples, précise Magali Agostini. Nous devons évaluer les risques, définir des mesures de protection, grâce au dosimètre notamment (instrument de mesure destiné à mesurer la radioactivité), optimiser les zones de protection, former les travailleurs exposés, effectuer un suivi dosimétrique puis transmettre ces données au niveau national et assurer un contrôle périodique interne des installations de rayonnement ionisant deux à quatre fois par an. »

Une démarche collective
En plus de ce travail quotidien, le service de radioprotection mène à bien des projets. Actuellement, une cabine de radioprotection est par exemple à l’essai par les cardiologues et radiologues interventionnels. Cette structure bloquant les rayons X leur évite de porter les lourds tabliers de plomb habituellement utilisé pour les interventions nécessitant l’utilisation de la radioactivité. Des projets concernant le nouveau bâtiment neuro-cardiovasculaire et la mise en conformité des blocs opératoires sont également en cours.

Pour mener à bien toutes ces activités, les personnes compétentes en radioprotection ont besoin de la collaboration des agents exposés, mais aussi de partenaires privilégiés : « Nous sommes dans une démarche collective, indique Magali Agostini. Nous oeuvrons dans un esprit d’amélioration des conditions de travail. Nous incitons notamment le personnel à déclarer les événements indésirables pour qu’ils ne se reproduisent pas. Parallèlement, nous travaillons avec les physiciens médicaux qui ont en charge la radioprotection des patients, mais aussi avec le service santé au travail, biomédical, les référents logistiques et le comité des vigilances et des risques. »

Magali Agostini, cadre de santé, personne compétente en radioprotection
Magali Agostini

Magali Agostini, cadre de santé, personne compétente en radioprotection

Magali Agostini est arrivée dans le service de radioprotection en tant que cadre de santé en septembre 2015. Elle a été désignée par le chef d’établissement avec l’avis du CHSC T. Cette Bretonne d’origine a déjà vingt-cinq ans d’expérience derrière elle, d’abord comme manipulatrice radio, puis en tant que cadre de santé en imagerie, cardiologie ou encore en blocs opératoires. Dans ses nouvelles fonctions, elle s’occupe du secteur des blocs opératoires et des autres secteurs interventionnels, de la radiologie, des scanners, du GIE scanner- IRM et de l’Inra de Surgères (Charente- Maritime), tandis que sa collègue Martine Desmarquet a en charge la radiothérapie, la médecine nucléaire, la thérapie physique et le GIE Tep Positon Poitou-Charentes.

 

Chirurgie plastique : le CHU de Poitiers mise sur la reconstruction naturelle du sein

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Une fois cette décision prise, plusieurs techniques de reconstruction s’offrent à elles, il y a deux grandes catégories de reconstructions : celles nécessitant une prothèse et celles sans prothèse. La première solution peut s’accompagner d’une asymétrie avec l’autre sein, celui-ci  ayant tendance à se modifier dans le temps, alors que la prothèse est de volume et forme fixes. A l’inverse, les techniques sans prothèse, autrement appelé autologues, permettent de reconstruire le sein avec uniquement les tissus de la patiente, ce qui permet d’obtenir un sein reconstruit ayant une souplesse et une forme très proches de l’autre sein (controlatéral) avec une évolution symétrique dans le temps.

Les patientes doivent être mises au courant de tous les procédés utilisables, y compris les plus novateurs. « Le médecin échange avec sa patiente à propos de son mode de vie, de ses antécédents, de ses traitements et de ses attentes, puis il analyse sa morphologie et lui propose une prise en charge sur mesure. Il lui explique ce qu’il est possible de réaliser, expose les limites, les avantages et les inconvénients de chaque technique,  mais il laisse le choix à la patiente. Nous n’imposons pas un type de reconstruction », détaille le Dr Vincent Huguier, chirurgien plasticien au CHU de Poitiers.

De plus en plus de patientes optent pour une reconstruction naturelle sans prothèse. Une des techniques autologues proposées par le Dr Huguier se nomme la DIEP (Deep inferior epigastric perforator flap), qui permet une reconstruction très naturelle. Seul le CHU de Poitiers la propose  dans le Poitou-Charentes et ce depuis 2010.

Un résultat pérenne
« Cette technique fait appel à la microchirurgie, précise le Dr Huguier. Elle consiste à prélever la peau, la graisse et les petits vaisseaux du bas ventre qui sont séparés du muscle, puis branchés sous microscope sur les vaisseaux du thorax. La graisse reconstruit le volume et la peau du ventre reconstruit celle du sein. La cicatrice résiduelle est en bas du ventre. Il est important de préciser que ce procédé permet de préserver les muscles du ventre, évitant les risques d’éventration et de douleurs lombaires. Comme la graisse du sein et du ventre sont proches, la consistance du sein reconstruit et de l’autre sein sont similaires. De plus, le résultat est pérenne, puisque les deux seins vont  évoluer de la même façon dans le temps, la symétrie sera conservée avec les années, ce que ne permet pas toujours une reconstruction unilatérale par prothèse, et évite ainsi d’autres interventions de symétrisation à l’avenir. »

Deux interventions sont souvent  nécessaires pour arriver à ce résultat. Une pour prélever et poser le lambeau, puis, quelques mois après, une pour parfaire la symétrie de la poitrine. L’aréole et le mamelon sont reconstruits en dernier, sous anesthésie locale.  Le DIEP se pratique aussi  bien en reconstruction primaire (en même temps que l’opération d’ablation du sein), qu’en reconstruction secondaire (à distance de la mastectomie). L’hospitalisation dure une semaine et le taux d’échec est de 5 % environ.

L’équipe de chirurgie plastique du CHU de Poitiers travaille en synergie avec ses collègues des services de gynécologie, d’oncologie et de radiothérapie, ainsi qu’avec les confrères libéraux et hospitaliers de la région. Le DIEP peut également être proposé aux patientes présentant une aplasie congénitale d’un sein.

Le Dr Huguier, qui s’est formé à cette technique dans différents services (au Luxembourg, à  Paris et à Genève), estime que cette technique permet d’obtenir un taux important de satisfaction des patientes, avec une bonne restauration de leur image corporelle.

Prélèvements d’organes et de tissus : le CHU de Poitiers à la pointe

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« Le bilan de l’année 2015 est bon puisque l’activité de prélèvement du CHU de Poitiers et du réseau en Poitou-Charentes en général reste à un niveau largement supérieur à la moyenne nationale (52,8% au CHU contre 49,2% en moyenne nationale), souligne le Dr Pinsard. Ces chiffres s’expliquent par un taux de refus des donneurs ou de leur famille plus faible que la moyenne, avec  29,6% contre 32,5% en moyenne nationale. » Les équipes du CHU ont ainsi  prélevées 100 cornées, 56 reins, 24 foies, 14 poumons et 16 cœurs en 2015. En moyenne, 3,8 organes sont prélevés par donneur dans notre établissement, contre 3,4 organes en moyenne au niveau national. « Cet excellent chiffre reflète la qualité de la prise en charge des donneurs par les réanimateurs du CHU de Poitiers. (30,2% contre 32,5% en moyenne nationale) », indique le Dr Pinsard.

Développer la greffe rénale à partir d’un donneur vivant
Pour augmenter le nombre d’organes à prélever dans les années qui viennent, la coordination s’est donnée comme objectif d’améliorer le recensement des donneurs potentiels au CHU et en particulier aux urgences. L’établissement attend également l’autorisation d’effectuer des prélèvements dits « Maastricht III », c’est à dire des prélèvements sur des donneurs à cœur arrêté pour lesquelles une décision d’un arrêt de soins en réanimation est prise en raison de leur pronostic.

La possibilité de la greffe rénale à partir d’un donneur vivant est aussi un axe de développement important. En 2015, 7 des 66 transplantations rénales qui ont eu lieu au CHU de Poitiers ont été réalisées à partir de donneurs vivants. Un chiffre jamais atteint jusque-là mais qui peut être amélioré. La perspective de réaliser des greffes rénales avec le robot chirurgical Da Vinci a aussi été évoquée.

« Il faut également noter que notre coordination comporte une activité scientifique de haut niveau grâce à notre unité Inserm qui effectue des études cliniques et des études sur modèle animal. Nous sommes une des seules coordinations hospitalières des prélèvements d’organes et de tissus en France à intégrer la recherche à notre activité », affirme le Dr Pinsard.

Questions à Nicolas Leveque, virologue

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Vous avez pris la direction du service du laboratoire de virologie et mycobactériologie le 1er septembre 2015. Quelle est votre feuille de route ?
Grâce au travail réalisé par le Pr Gérard Agius, mon prédécesseur, le service est très opérationnel, que ce soit pour le diagnostic virologique ou l’enseignement (faculté de médecine et de pharmacie, mais aussi IUT, DU…), auxquels je participe bien sûr. Cela me laisse le temps de me consacrer à la direction du service, à la recherche et à la veille sanitaire. Celle-ci est particulièrement importante en virologie. A ce propos, depuis début janvier, le bulletin épidémiologique de l’Agence régionale de santé intègre les données épidémiologiques du laboratoire de virologie du CHU pour le suivi des virus respiratoires et entériques en Poitou-Charentes.

Quels sont les domaines d’expertises du laboratoire de virologie et mycobactériologie du CHU ?
Nous sommes laboratoire de référence régional pour ces deux spécialités, et à ce titre nous réalisons des diagnostics d’infections virales et à mycobactéries (tuberculose) pour le CHU, mais aussi pour l’ensemble des centres hospitaliers du Poitou-Charentes. Le laboratoire a par ailleurs développé une expertise sur les papillomavirus au niveau régional et national à travers de nombreux projets de recherche clinique.

L’une de vos principales missions est de développer la recherche en virologie au CHU. Quels sont vos projets ?
Avec le Dr Agnès Beby-Defaux, ma collègue virologue universitaire, nous nous sommes déjà rapprochés du LITEC (laboratoire inflammation, tissus épithéliaux et cytokines – EA 4331) du Pr Jean-Claude Lecron, pour son expertise sur la peau. En effet, nous souhaitons développer la recherche en virologie à partir d’un sujet d’actualité épidémiologique ciblant les arbovirus, c’est-à-dire les virus transmis par des insectes vecteurs, notamment les moustiques. Nous nous intéressons particulièrement au virus West Nile, en analysant la réponse inflammatoire au niveau des cellules de la peau, porte d’entrée du virus dans l’organisme, et le rôle antiviral de petites molécules sécrétées par le kératinocyte, les peptides antimicrobiens. Si nous parvenons à prouver l’action antivirale de ces molécules, l’enjeu sera de les intégrer aux stratégies de lutte et de prévention contre d’autres arbovirus émergents en Europe tels que le virus zika, la dengue ou le chikungunya.

Comment positionnez-vous ce projet de recherche inédit au sein de la nouvelle grande région ?
À l’horizon 2018, l’objectif est de rassembler nos forces en constituant une équipe poitevine au sein de l’équipe Inserm bordelaise U1035 (biothérapie des maladies génétiques inflammatoires et cancers), du Pr Alain Taieb. Cette labellisation ambitieuse nous permettra de prendre une nouvelle dimension.

Recherche : quand le médicament devient intelligent

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Fabriquer une molécule médicamenteuse qui cible de façon précise la tumeur. Voilà une perspective stimulante qui mobilise depuis longtemps de nombreux chercheurs du monde entier avec l’objectif d’améliorer l’efficacité du médicament, et en limiter les effets secondaires désagréables ou invalidants – comme la perte de poids, de cheveux ou d’appétit. Aujourd’hui, le but semble plus proche que jamais, grâce aux recherches du Dr Jonathan Clarhaut, chercheur au CHU de Poitiers. « Dans les traitements anticancéreux, bien trop d’effets secondaires perturbent la vie du patient », explique le scientifique, dont le parcours s’est concrétisé en 2008 au sein de l’université de Poitiers par une thèse de doctorat sur les aspects moléculaires et cellulaires de la biologie, portant précisément sur l’étude de la régulation de l’expression de la sémaphorine 3F antitumorale.

La recherche s’est effectuée en collaboration entre le CHU et le groupe «Systèmes moléculaires programmés» dirigé par le professeur Sébastien Papot au sein de l’Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers (CNRS-UMR7285).
La recherche s’est effectuée en collaboration entre le CHU et le groupe « Systèmes moléculaires programmés » dirigé par le professeur Sébastien Papot au sein de l’Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers (CNRS-UMR7285).

Dès cet instant, grâce à un contrat de chercheur au sein du CHU, le jeune scientifique se consacrait à la mise au point de gâchettes qui permettent aux médicaments de circuler librement dans le plasma sans traverser la membrane des cellules saines, avant d’être libérés au sein de la tumeur. Greffée sur le médicament, cette gâchette bloque son entrée dans les cellules lambda et s’active au moment où elle doit agir : au coeur de la maladie.

En pratique, c’est en développant un système de molécules vectorisées que le résultat recherché a été atteint. Dotée d’un noyau auto-catalytique qui bloque sa libération prématurée, la molécule circule dans le corps humain jusqu’à atteindre son objectif où le programme moléculaire qui lui est intégré libère tout son potentiel thérapeutique. Cette ouverture planifiée et contrôlée de la molécule par libération enzymatique constitue un saut qualitatif indéniable dans l’administration d’un médicament et ouvre les possibilités d’un traitement sélectif.

« Polychimiothérapie ciblée »
Au stade actuel de recherche, « des discussions avancées sont en cours avec un groupe industriel afin de vendre les licences d’exploitation de nos médicaments intelligents et des essais cliniques pourraient être planifiées pour 2017 », note le Dr Clarhaut. Actuellement, les résultats obtenus permettent d’envisager un essai clinique pour lequel l’appui d’un groupe industriel sera nécessaire avant de donner des traductions concrètes à ce principe chez l’homme. Toutes ces opérations ont un coût très important qui rend nécessaire l’entrée en jeu d’un grand laboratoire. « Outre ces travaux, nous poursuivons nos investigations à la recherche de molécules anticancéreuses toujours plus performantes et ciblées, ajoute-t-il. Notre prochain challenge est de développer une polychimiothérapie ciblée qui va consister à utiliser en parallèle plusieurs classes de nos médicaments intelligents, qui auront des mécanismes d’action complémentaires, afin d’attaquer la tumeur par différents angles et d’améliorer les chances de l’éliminer totalement. »

De plus, le dispositif pourrait être utilisé dans d’autres maladies que le cancer. « Dans l’absolu, il est transférable à d’autres agents traitants », observe le Dr Clarhaut. À noter que ces recherches ont bénéficié de l’appui des associations Ligue contre le cancer et France-ADOT 86 ainsi que de l’initiative Sport et collection qui réunit chaque année des amateurs de belles voitures sur le circuit du Vigeant.

Le prélèvement à coeur arrêté, une nouvelle étape pour pallier la pénurie d’organe

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On le sait : les besoins en greffons (reins, poumons et foie principalement) ne cessent de croître. Chaque année, le nombre de patients en attente de greffe progresse. « 5 000 greffons sont prélevés chaque année, alors que les besoins sont trois fois supérieurs », rappelle le Dr Michel Pinsard, responsable de la coordination des prélèvements au CHU de Poitiers. En France, 95 % des greffes émanent de donneurs cadavériques, en état de mort encéphalique. Quelque 10 % proviennent de donneurs vivants. Pour tenter de pallier la pénurie d’organes, la loi française autorise, depuis 2005, le prélèvement d’organe sur patient à cœur arrêté. Un prélèvement qui concerne les patients présentant un arrêt cardio-respiratoire persistant, victimes d’un malaise sur la voie publique ou à l’hôpital par exemple (lire encadré). Depuis près d’un an, l’Agence de biomédecine a donné l’autorisation à quatre centres, dont le CHU de Poitiers en novembre dernier, de procéder à des prélèvements sur patient à cœur arrêté (âgé de moins de 60 ans) après une décision d’arrêt des soins de réanimation. Ce prélèvement est appelé « Maastricht III » et peut concerner des donneurs dits « marginaux », atteints de pathologies lourdes, qu’elles soient traumatiques ou systémiques.

Au CHU de Poitiers, les prélèvements concerneront deux organes : les reins et les poumons. Poitiers est (sera) le seul centre à pratiquer des prélèvements de type « Maastricht III » au sein de la fédération hospitalo-universitaire. Délais et modalités sont strictement réglementés. Pour le prélèvement pulmonaire, l’intervention doit avoir lieu dès le décès constaté. Les poumons seront adressés à l’hôpital Foch de Suresnes, où une équipe assure une réhabilitation ex-vivo des deux greffons pulmonaires, en vue d’une transplantation chez les patients atteints de mucoviscidose. « L’option choisie pour les prélèvements rénaux est celle de la réhabilitation d’organe avec la mise en place d’une circulation régionale normo-thermique, pour lutter contre la phase d’ischémie du rein », développe le Pr Christophe Jayle, chirurgien cardio-thoracique.

Questions éthiques
Une technique qui a fait ses preuves sur modèle porcin au sein de l’unité Inserm 1082, dirigée par le Pr Thierry Hauet, unité qui mène un important travail de recherche sur les donneurs marginaux. « Avec la mise en place de la circulation extracorporelle, la survie du greffon est bien meilleure chez le transplanté. »
La décision d’arrêt thérapeutique (ou limitation thérapeutique) est prise lors d’une réunion pluridisciplinaire et en accord avec la famille. Une fois cette décision acceptée par les proches, le don d’organe est abordé lors d’entretiens menés par l’équipe de coordination des prélèvements. « Si le donneur ne s’était pas opposé de son vivant à un don d’organes post mortem et que la famille donne son accord, la démarche du prélèvement est engagée, après vérification de noninscription du défunt sur le registre national des refus », détaille le Dr Pinsard, en conformité avec la loi Cavaillet de 1976 sur le don d’organes.

Mais le protocole « Maastricht III » soulève des questions éthiques. La concomitance entre l’arrêt des soins et le prélèvement d’organes peut générer des suspicions pour les familles. Le cadre légal est très strict, insiste le Dr Pinsard. « Pour des raisons de conflit d’intérêts évident, il y a une scission complète et étanche entre l’équipe de réanimation, qui gère l’arrêt thérapeutique, et l’équipe de la coordination des prélèvements qui intervient ensuite auprès des familles. »

Au CHU de Poitiers, la mise en place de ce projet « ambitieux » a nécessité une forte coordination entre les équipes médicales de réanimation médicale et chirurgicale, de coordination des prélèvements, de chirurgie cardio-thoracique, d’urologie et néphrologie. Un bloc opératoire adapté à été choisi, disposant d’un environnement permettant à la famille de rester à côté de leur proche durant la phase d’arrêt des traitements de réanimation jusqu’à la survenue de l’arrêt cardiaque. « Avec cette nouvelle approche, on espère augmenter le nombre de transplantations rénales en Poitou- Charentes et de transplantations pulmonaires sur l’ensemble du territoire. » Le prélèvement « Maastricht III » devrait permettre 10 transplantations pulmonaires supplémentaires et 20 à 30 transplantations rénales en plus chaque année au CHU de Poitiers. Pour mémoire, le taux de prélèvements rénaux est aujourd’hui de 35 prélèvements par million d’habitants en Poitou-Charentes.

Les classifications de Maastricht

Stade 1 : arrêt cardiaque dans la rue ou à domicile, constaté en dehors de tout secours médical ou paramédical.
Stade 2 : arrêt cardiaque en présence de secours qualifiés.
Stade 3 : arrêt cardiaque suite à l’arrêt programmé des soins.


Questions à Olivier Mimoz, chef des urgences adultes et du Samu 86

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Vous avez pris la responsabilité des urgences en juin dernier après quinze années à la tête de la réanimation chirurgicale. Cette nouvelle spécialité vous est-elle familière ?
La médecine d’urgence est une spécialité toute récente, où beaucoup de professeurs viennent de l’anesthésie-réanimation : le diplôme d’études spécialisées complémentaire (DESC), préparé sur deux années en fin d’internat, a été créé en 2006. Comme il était nécessaire d’avoir un universitaire pour assurer la formation théorique et pratique à Poitiers, j’en ai pris la responsabilité. Avec douze étudiants cette année, Poitiers est l’université de l’interrégion Grand Ouest à former le plus de médecins urgentistes. J’ai donc participé à la formation de beaucoup de médecins qui travaillent aujourd’hui aux urgences du CHU, c’est un milieu que je connais bien.

L’enjeu de votre nomination est donc de renforcer la dimension universitaire du service ?
En effet, en 2017, la médecine d’urgence est amenée à devenir une spécialité médicale à part entière, avec la création d’un diplôme d’études spécialisé (DES) en quatre ans. Il est donc devenu indispensable de renforcer le caractère universitaire du service d’urgences au CHU de Poitiers, et un appel d’offre national a été lancé pour recruter un professeur à sa tête. En l’absence d’autres candidats et à la demande de mes confrères des urgences, j’ai accepté de relever ce nouveau défi, au sein d’un service particulièrement exposé, après quinze années dédiées à la réanimation chirurgicale dans l’établissement.

Quelles sont les grandes lignes de votre feuille de route ?
Premier point, aider à la réorganisation du service et à le repositionner auprès des autres services, pour améliorer l’accueil et la prise en charge des patients aux urgences. Ensuite, développer la territorialité de la médecine d’urgence, en renforçant les liens avec le pôle de Montmorillon, avec qui nous avons déjà mutualisé nos équipes depuis novembre, et en poursuivant les réflexions sur un partenariat avec le groupe hospitalier Nord Vienne. Nous allons aussi devoir mettre en place l’enseignement du DES dès 2017.

Enfin, je vais aider à développer la recherche expérimentale et clinique pour augmenter l’attractivité du service. Un service déjà performant, où beaucoup d’actions ont été menées grâce au dynamisme des équipes soignantes qui y travaillent et au soutien de l’institution, dans le cadre du plan d’amélioration d’accueil des urgences, mais où on peut espérer des résultats encore meilleurs !

Sur quoi vont porter les premiers projets de recherche en médecine d’urgence ?
Le Dr Nicolas Marjanovic travaille déjà sur l’assistance ventilatoire aux urgences, en collaboration avec le groupe de recherche ALIVE (CIC Inserm U-1402). Dr Jérémy Guenezan va, pour sa part, s’investir sur les addictions, en lien avec l’équipe « neurobiologie et neuropharmacologie de l’addiction » de l’unité Inserm U-1084, à l’université de Poitiers. Il est important de souligner que le service de Poitiers sera le seul service d’urgences dirigé par un universitaire dans la grande région de demain.

Orthopédie et traumatologie : quatre unités surspécialisées

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Le service d’orthopédie et traumatologie du CHU de Poitiers structure désormais ses prises en charge au sein de quatre unités : l’unité membre inférieur et pied dirigée par le Pr Louis-Etienne Gayet, l’unité membre inférieur et chirurgie reconstructrice dirigée par le Dr Hamid Hamcha, l’unité membre supérieur et main dirigée par le Dr Caroline Lozi et le Dr Raphaël Rolland et l’unité rachis, neurostimulation et handicap, fonctionnelle depuis 2013, codirigée par le Pr Pierre Pries, orthopédiste, et le Pr Philippe Rigoard, neurochirurgien, assistés du Dr Simon Teyssedou, orthopédiste. Ces quatre unités spécialisées constituent la « fédération de chirurgie orthopédique et traumatologie ». Elle compte aujourd’hui une équipe étoffée de dix chirurgiens.

Cette réorganisation du service d’orthopédie en unités spécialisées a été amorcée en juin 2014. Avec un objectif : donner plus d’autonomie de fonctionnement aux chirurgiens. « Cette organisation rapproche la prise de décision du praticien directement concerné », relève le Pr Pries. « Il y a une surspécialisation dans l’orthopédie : si on veut être performant, il ne faut pas se disperser mais faire souvent la même opération, rappelle le Pr Gayet. Chaque praticien, tout en assurant la permanence des soins, pourra consacrer son temps à se perfectionner, à former ses équipes, chacun dans son domaine de prédilection. » Garante d’efficacité, cette structuration en unités spécialisées permet également de mettre en adéquation la demande et l’offre de soins. « Aujourd’hui, les patients veulent être pris en charge par des surspécialistes », poursuit le Pr Pries. Une permanence des soins au niveau des avis sera assurée, avec toujours un chirurgien référent dans sa spécialité joignable en cas d’urgence.


Surspécialités et recours

L’unité membre supérieur et main a été créée en octobre dernier, suite au recrutement des Dr Lozi et Rolland. Grace à cette équipe étoffée, l’unité assure une prise en charge de toutes les pathologies du membre supérieur, même les plus complexes, de la simple plaie jusqu’à une réimplantation complète de la main. Au programme de l’unité : le développement de la prise en charge des pathologies de l’épaule, y pathologies du coude et du poignet non traumatiques. A signaler également, la reprise des consultations pluridisciplinaires avec l’équipe de rhumatologie pour les pathologies liées aux rhumatismes, notamment la polyarthrite rhumatoïde, qui pourra désormais être prise en charge au CHU de Poitiers. Un numéro de téléphone dédié aux urgences du membre supérieur et de la main vient d’être mis en place pour optimiser la réactivité des soins et offrir une prise en charge des urgences de la main et du membre supérieur 24h/24 (tél. 09 74 50 86 86, dire « urgence main »).

anatomie_orthoL’unité rachis, neurostimulation et handicap regroupe des chirurgiens orthopédiques et des neurochirurgiens. Un plateau technique qui permet de prendre en charge les pathologies du rachis de manière exhaustive : la traumatologie (via le Trauma center, dans des conditions optimales de prise en charge) comme les pathologies non traumatiques : la hernie discale avec le développement des techniques mini-invasives ou endoscopiques, les pathologies dégénératives liées au vieillissement (canal lombaire étroit notamment), les déformations du rachis (scolioses, hypercyphose…) « avec un rôle de recours évident grâce au plateau technique de neurophysiologie avec le monitoring de la moelle épinière », rappelle le Pr Pries. Pour mémoire, l’unité prend également en charge les douleurs chroniques, avec les techniques de neurostimulation, et le handicap neuroorthopédique.

Le membre inférieur représentant la moitié de l’activité d’un service d’orthopédie, deux unités ont été créées. Au sein de l’unité membre inférieur et pied, s’opère la prise en charge d’arthroplastie de hanche par voie mini-invasive, d’arthroplastie de genoux « avec une surspécialité en chirurgie de la révision des prothèses de hanches et genoux, qui est une activité de recours du CHU », pointe le Pr Gayet. En développement également, la chirurgie mini-invasive de l’hallux valgus. L’unité membre inférieur et chirurgie reconstructrice est spécialisée dans les prothèses de première intention en genoux, avec une activité de recours dans la reconstruction squelettique après tumeur osseuse.

Enfin, chaque unité de soins est également une unité de recherche et d’enseignement. « Le fonctionnement est très attractif aussi pour les internes qui pourront choisir leur spécialité et se former aux nouvelles techniques. » Tous les praticiens de la « fédération de chirurgie orthopédique et traumatologie » sont membres, dans leur domaine, de sociétés savantes nationales (Groupe d’études de la main, Société française de la hanche et des genoux, Société française de la scoliose…) et participent aux congrès de leurs spécialités.

Développement de l’ambulatoire

Le CHU se donne pour ambition de développer, d’ici deux ans, son activité de chirurgie ambulatoire. Objectifs : améliorer son offre de soins et conforter les attentes de ses patients, en réduisant les risques d’infections nosocomiales. L’amélioration de l’offre ambulatoire en matière de pathologie du membre supérieur notamment, mais également de la chirurgie du pied, est un axe fort pour la fédération de chirurgie orthopédique et traumatologie. A noter également, le projet de prise en charge d’une partie des patients

Pôle de Montmorillon : le P’tit lutin masqué a encore frappé !

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L'association trimouillaise "Les cadeaux du p'tit lutin masqué" a distribué des jouets aux enfants accueillis aux urgences du pôle de Montmorillon le mercredi 17 février.  Cela fait plusieurs années que Annie Vivet, présidente de l'association, et Jacques Brun, artiste-graveur, fabriquent et vendent des objets gravés pour récolter des fonds nécessaires à l'achat des cadeaux.

Coopération internationale : de Poitiers à Nanchang, les cadres infirmiers croisent leur expérience

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C’est une première au CHU de Poitiers : deux cadres infirmiers se sont rendus à l’hôpital n°1 de Nanchang – qui compte deux millions d’habitants dans la province du XanXi – avant l’été. Et un groupe de leurs homologues chinois vient de séjourner à Poitiers. « C’est un voyage d’étude qui avait principalement pour but de comparer nos méthodes, d’observer et de comprendre ce qui peut être transféré, expliquent Valérie Hauet (urgences) et Agnès Chevreste (chirurgie ambulatoire) qui constituaient le groupe poitevin. Il est intéressant de voir de près comment nos homologues chinois forment leurs infirmiers, et comment ils travaillent. Bien sûr, nous exerçons dans des cadres professionnels très différents mais au-delà de ce constat, nous avons beaucoup appris. » Études en deux ou quatre années, organisation horaire, qualité de la prise en charge, durée moyenne de séjour, absence de médecine libérale, coexistence de soins traditionnels et modernes, relation au patient et à ses attentes… les sujets d’intérêts ne manquent pas qui ont été passés sous la loupe poitevine et ont fait l’objet de nombreux dialogues.

L’hôpital de Nanchang
L’hôpital de Nanchang

« Au-delà de la dimension découverte, ajoute Valérie Hauet, c’est un vrai enrichissement d’expérience. Le système chinois est bien plus avancé qu’on ne le croit ; on y constate par exemple que le rôle des infirmières – comme ici – est en pleine évolution, avec une rapidité surprenante. Le respect des anciens est très prégnant mais il se conjugue avec une évolution rapide des mentalités et des méthodes », qui évoque les Trentes glorieuses en France. Sur le plan de l’apprentissage, « nous avons tout à gagner à un enrichissement commun ».

Pour les deux établissements, cet échange s’inscrit dans un flux régulier de relations qui touche essentiellement les activités médicales, mais aussi les questions d’organisation et d’économie de la santé puisque la Chine est en pleine réforme hospitalière. A chaque fois les échanges professionnels «se conjuguent avec une dimension humaine tout à fait remarquable», note Agnès Chevestre.

L’international, un plus pour le CHU

Chine, Tchad, Liban, Argentine… Le CHU de Poitiers entretient depuis de nombreuses années des liens de coopération et les échanges médicaux et administratifs avec divers pays. « C’est une pratique qui fait partie des missions de l’établissement, explique Cécile Beneux, directrice des coopérations internationales, elle permet d’entretenir la réflexion des professionnels sur leur exercice du métier, de comparer les méthodes et parfois d’en tirer des leçons utiles », mais aussi d’accueillir des étudiants et des stagiaires. Avec le voyage à Nanchang, c’est un nouveau type d’ouverture qui s’est mis en place, des cadres de santé ont pu participer à une mission, « faire une synthèse de leurs rencontres, de leurs observations et analyser les mesures qui peuvent être prises ». Dans certains cas, les échanges peuvent aussi déboucher sur un séminaire de formation, qui met à plat les pratiques soignantes.

Les voyages sont toujours préparés de façon soigneuse : objectif de la mission, programme des rencontres, définition… Mais aussi son aspect culturel pour éviter les incompréhensions ou les impairs. Dans le cas de la Chine, c’est avec l’Institut Confucius que les membres de la délégation apprennent à lever les barrières. Anecdote : il faut toujours recevoir une carte de visite avec les deux mains pour ne pas froisser son interlocuteur. Souvent l’échange se fait en anglais, parfois un interprète est appelé. Sur le plan financier, ces opérations sont financées sur une enveloppe dédiée, abondée par le ministère. L’hôpital, lui, s’implique aussi en logeant les délégations et en mettant son personnel à disposition pour des durées variables.

Pôle dune : le plateau de consultations met en avant la transversalité des services

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Pôle dune : le plateau de consultations met en avant la transversalité des servicesC’est aussi dans une ambiance bon enfant que la délégation a parcouru ce nouveau plateau pluridisciplinaire qui associe consultations et hôpitaux de jour dans le but de faciliter le parcours du patient et d’accroître la dynamique médicale, ainsi que la recherche clinique. « Nous pouvons prendre en charge le patient de A à Z, du diagnostic au traitement, quelle que soit sa pathologie, indique le Pr Carretier. Nous avons des salles d’actes techniques et des équipements innovants, comme le fibroscan, ainsi que des activités très spécialisées en stomathérapie, en bilan urodynamique et une nouvelle activité de pelvi-périnéologie. Nous sommes également très fiers d’utiliser le nouveau robot chirurgical Da Vinci mis en service en novembre, dont 85 % des interventions concernent nos spécialités. De plus, nous avons une coopération avec le pôle de cancérologie pour traiter les cancers digestifs et urologiques. »

L’hôpital de demain

Pôle dune : le plateau de consultations met en avant la transversalité des services

« Il se passe des choses formidables au CHU, notamment au niveau de la recherche, et il faut que ça se sache à l’extérieur, a souligné Alain Claeys. Tous ces outils permettent la mise en place de la médecine personnalisée. » « Cela nous permet d’être au même niveau, voire d’aller plus haut que nos voisins de la nouvelle région, de pouvoir recruter des médecins spécialistes et de développer des collaborations nouvelles avec Bordeaux et Limoges », a ajouté le Pr Carretier.

« Les consultations externes sont en effet une vitrine de l’hôpital, a rappelé Jean-Pierre Dewitte. Il y a 300 000 consultations par an au CHU dans 24 spécialités, soit 1 200 par jour. » Depuis une dizaine d’années, le CHU restructure donc ses plateaux de consultations en les organisant à proximité des unités d’hospitalisation de jour, permettant ainsi de proposer une offre de soins ambulatoire efficiente et pertinente aux patients. Ce type d’organisation préfigure l’hôpital de demain : un plateau technique innovant et une activité ambulatoire sous toutes ses formes. Avant l’inauguration, la délégation est d’ailleurs passée par les consultations d’ophtalmologie, restructurées en 2014. L’occasion pour le Dr Michèle Boissonot, chef de ce service, d’annoncer l’arrivée de la chirurgie réfractive pour le mois de juin.

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