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Anomalies du développement et maladies rares : la génétique clinique au service des patients

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Une maladie est dite rare, ou orpheline, quand elle atteint moins d’une personne sur 2 000. Il existe entre 5 000 et 7 000 maladies rares répertoriées, selon les définitions utilisées. Elles touchent 3 millions de personnes en France et près de 25 millions en Europe. « Ce sont des maladies rares, mais les patients sont nombreux », pointe le Pr Brigitte Gilbert-Dussardier, coordonnatrice du centre de référence  » anomalies du développement  » au sein du service de génétique clinique du CHU de Poitiers. « Et pour les patients, il y a une réelle difficulté à rencontrer des médecins experts. » En raison de leur faible prévalence, ces pathologies rares sont, en effet, mal ou non diagnostiquées et donc prises en charge très inégalement.

Depuis 2005, le CHU de Poitiers est labellisé centre de référence « anomalies du développement et syndromes malformatifs ». C’est un centre dit « multisite », qui réunit six CHU du Grand Ouest, sous la coordination du CHU de Rennes. « Les centres de référence ont pour objectif d’améliorer le diagnostic, adapter la prise en charge et informer les patients sur les anomalies du développement. Ils sont issus du plan national maladies rares 2005-2008, initié par les associations de patients », rappelle le Pr Gilbert-Dussardier.

Consultations de génétique
Le vaste groupe des anomalies du développement inclut les syndromes dysmorphiques et les syndromes polymalformatifs, avec ou sans retard de développement. « Une grosse partie de notre activité concerne la déficience intellectuelle, indique le Pr Gilbert-Dussardier. En consultation, nous recevons ces enfants dont les parents veulent savoir si la cause est génétique ou non, et déterminer quel serait le risque de récidive du même handicap pour une autre grossesse. Parallèlement, nous recevons également des patients adultes, avec un projet de grossesse, et dont un frère ou une sœur est atteint de déficience. Ils veulent savoir s’ils sont porteurs de l’anomalie génétique, quel est le risque de transmission, s’il est possible de réaliser un diagnostic prénatal… »
La consultation de génétique consiste en un entretien long et fouillé pour retracer l’histoire familiale, rechercher des antécédents, reconstituer l’arbre généalogique, explorer la grossesse et l’accouchement, l’évolution de l’enfant… La consultation peut s’accompagner d’un examen clinique, avec prises de photos. « Le diagnostic dans les anomalies du développement est très compliqué. La déficience intellectuelle n’est pas rare – elle touche une personne sur 500 dans la population – mais chacun va avoir sa propre cause génétique très rare. »

Selon les cas, il peut être décidé de faire une analyse génétique : un caryotype moléculaire pour rechercher un microremaniement chromosomique puis l’analyse plus ciblée de certains gènes. Ces analyse sont faites sous la responsabilité du Dr Frédéric Bilan, au sein du laboratoire de génétique dirigé par le Pr Alain Kitzis. « Cette analyse moléculaire nous a permis d’augmenter le rendement diagnostic à 20 %.

A l’heure actuelle, grâce au développement de nouvelles technologies – analyse de 275 gènes de déficience intellectuelle sur une puce à ADN –, que l’équipe espère pouvoir proposer aux autres CHU de l’Ouest et du Sud-Ouest, nous espérons arriver à trouver la cause dans près de 50% des cas », souligne Brigitte Gilbert-Dussardier. Le diagnostic permet, notamment, une reconnaissance sociale du handicap. Il aboutit à une optimisation de la prise en charge médico-psychologique, même si, dans la plupart des cas, il n’existe pas de thérapeutique curative. « Nous essayons de progresser dans la compréhension de la maladie mais nous n’avons pas forcément de traitement, de prescription à proposer. »

C’est néanmoins une étape importante pour les parents. « Quand on pose un nom sur la maladie de l’enfant, c’est un soulagement pour les parents, c’est très déculpabilisant pour eux », insiste Brigitte Gilbert-Dussardier. A noter, au sein du service de génétique clinique, une psychologue clinicienne et une conseillère en génétique accompagnent également patients et proches. Une neuro-psychologue permet l’évaluation des patients. L’équipe médicale est composée de deux médecins, le Pr Brigitte Gilbert-Dussardier et le Dr Marine Legendre, chef de clinique assistante, pour assurer les consultations pour tout le Poitou-Charentes.

Suivi multidisciplinaire dans la maladie de Rendu-Osler
Depuis 2010, le CHU de Poitiers est également centre de compétence sur la maladie de Rendu- Osler, aussi appelé télangiectasie hémorragique héréditaire. Cette maladie vasculaire, due à une atteinte du système de régulation de l’angiogénèse, conduit à des dilatations artério-veineuses. Les manifestations principales de cette maladie génétique héréditaire sont les télangiectasies cutanées ou digestives (taches cutanées violacées), épistaxis abondantes et malformations artério-veineuses viscérales. « La maladie peut atteindre les organes profonds : foie, poumons, cerveau. »

Les cas de maladie de Rendu-Osler sont concentrés dans deux départements en France : l’Ain et les Deux-Sèvres. La maladie est due à une mutation génétique. Trois laboratoires en France en font l’analyse génétique : Paris, Lyon et Poitiers. Près de 250 patients ont été pris en charge au sein du centre de compétence du CHU, qui assure l’organisation d’un suivi multidisciplinaire, coordonné par le Dr Anne-Claire Simon, pneumologue. « Si une malformation artério-veineuse viscérale est dépistée précocement, alors qu’elle peut rester longtemps asymptomatique, il est possible de mettre en place un traitement par radiologie interventionnelle », signale le Pr Gilbert-Dussardier.

« L’objectif à terme est de monter un réseau avec les hôpitaux périphériques de Poitou-Charentes afin d’offrir une prise en charge sur l’ensemble du territoire, avec des médecins formés localement et une infirmière coordinatrice. »

Recherche clinique
Dans le champ des maladies rares, le Pr Brigitte Gilbert-Dussardier insiste sur l’interaction permanente entre diagnostic et recherche clinique. Le CHU de Poitiers est coordonnateur d’un projet hospitalier de recherche clinique national (PHRC) sur le syndrome CHARGE, un handicap très sévère de surdicécité. Il fait également partie du projet interégional HUGODIMS pour l’exploration par approche par exome des causes moléculaires de déficience intellectuelle sévère.Concernant la maladie de Rendu-Osler, le CHU a participé au premier essai clinique mondial sur le traitement par anti-angiogénique. Une étude dont les premiers résultats ont été publiés en 2012.

 


Urgences pédiatriques : le poster scientifique des puéricultrices du CHU récompensé

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Un concours de posters scientifiques auquel a participé l’équipe des urgences pédiatriques du CHU de Poitiers a animé cette manifestation. Réalisé sur le thème de la formation des infirmières libérales aux techniques de soins et gestes d’urgence en pédiatrie, le poster des urgences pédiatriques a été classé 3e par le public et le comité scientifique sur les douze présentés. Grâce à ce 3e prix, le service a remporté un abonnement d’un an à un magazine de puériculture. Une belle récompense pour Catherine Pouzet, puéricultrice cadre de santé, qui a coordonné ce projet. « Nous sommes parties du constat que les enfants dont le traitement nécessite une injection par cathéter à intervalle régulier étaient obligés de venir aux urgences pédiatriques le week-end ou en consultations de pédiatrie souvent juste pour une injection de deux minutes, indique Catherine Pouzet. »

Projet fédérateur
Une équipe composée de Ghislaine Marcault, cadre supérieure sage-femme, de Catherine Pouzet et de quatre puéricultrices a donc réfléchi au problème et a proposé que les enfants nécessitant ces soins soient pris en charge à domicile par des infirmières libérales. Une enquête préalable et une soirée d’échange ont permis d’évaluer l’intérêt de ces dernières pour le sujet, puis une formation éligible au développement professionnel continu a été mise en place. « Nous avons réalisé un film qui explique la pose d’une perfusion chez un enfant, explique Catherine Pouzet. Nous le diffusons lors de cette formation. » Celle-ci est composée d’un volet théorique de 2h30 et d’un volet pratique de deux fois 3h aux urgences pédiatriques ou en hôpital de jour. « Cela nous permet d’aborder des aspects propres à la pédiatrie : la douleur et sa gestion, la prise en charge et la psychologie de l’enfant, le matériel… », précise Catherine Pouzet. Cette formation est une réussite, puisqu’à ce jour, 36 infirmières libérales ont été formées.

En plus des intérêts médico-économiques pour les familles et le CHU, ce projet fédérateur permet de développer des liens de coopération entre le CHU et les infirmières libérales, de réduire les passages aux urgences et aux consultations pédiatriques pour une population à risque en période épidémique et d’assurer une prise en charge qualitative et sécurisée des enfants malades.

Télécharger le poster scientifique de l’équipe des urgences pédiatriques du CHU de Poitiers.

Cancérologie : les nouveautés dans l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques

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« L’indication principale de l’allogreffe reste la leucémie aiguë avec près de 50% des greffes réalisées pour cette indication », rappelle le docteur Natacha Maillard, en charge de l’activité au sein du service d’oncologie hématologique et thérapie cellulaire du CHU de Poitiers. « Toutefois dans d’autres hémopathies, la donne a changé. L’exemple le plus frappant est celui de la leucémie myéloïde chronique (LMC). Elle représentait une indication très classique mais est devenue marginale depuis l’introduction, au début des années 2000, des inhibiteurs de thyrosine kinase (ITK), traitement permettant désormais pour une grande majorité de patients de maintenir une rémission durable d’excellente qualité. » On observe également une diminution des indications dans le myélome car les résultats s’avèrent globalement décevants. Le service, avec l’arrivée du Pr Xavier Leleu, participe à la réflexion actuelle des médecins impliqués dans la prise en charge de ces patients et des équipes de greffe, visant à définir, pour l’avenir, le profil des patients les mieux à même de tirer bénéfice de cette procédure.

Des conditionnements d’intensité réduite
Depuis plusieurs années, les conditionnements se sont modifiés : après les conditionnements « standard », très toxiques et donc réservés à des patients jeunes, sont apparus les conditionnements dits « d’intensité réduite » permettant de proposer cette procédure à des sujets plus âgés et/ou comorbides. « Au CHU de Poitiers, nous procédons désormais à des greffes sur des sujets âgés de plus de 65 ans, en particulier dans le cadre des myélodysplasies, une pathologie du sujet âgé. C’est d’ailleurs désormais l’indication la plus fréquente après les leucémies aiguës. Il faut toutefois une véritable adhésion du patient à la procédure : il ne s’agit pas de se faire greffer pour faire plaisir à son entourage car cela peut être un vrai parcours du combattant et il faut avoir une réelle motivation pour y faire face. Il est nécessaire également, mais cela est vrai aussi pour les plus jeunes, que le patient soit bien entouré », poursuit le Dr Maillard. « La fatigue, les contraintes post-greffe, ne serait-ce qu’en matière d’hygiène ou d’alimentation, les allers-retours à l’hôpital pour le suivi et la prise en charge des complications éventuelles, nécessitent absolument un accompagnement logistique et un soutien psychologique… » Au CHU de Poitiers, une infirmière coordinatrice post-greffe est l’interface entre le patient et le greffeur. « Le dispositif est très apprécié par les patients. La coordinatrice, qui les connaît bien car elle prépare avec eux la sortie et assiste à toutes les consultations ensuite, est joignable toute la journée par téléphone, ce qui est très rassurant pour le greffé et son entourage. »

En principe, l’allogreffe est une thérapeutique de consolidation dans les hémopathies malignes à haut risque de rechute. Les patients se présentent à la greffe en rémission. Depuis une dizaine d’années, les conditionnements séquentiels se sont développés dans les cas de leucémies aiguës chimio-réfractaires et de myélodysplasies avec un excès de blastes important, qui ne peuvent bénéficier d’un traitement permettant de réduire la blastose médullaire pré-transplantation. « Sachant que le pronostic post-greffe est fortement corrélé au pourcentage de blastes pré-allogreffe, ces conditionnements consistent à administrer une chimiothérapie de type “induction”, permettant de nettoyer la moelle de ses blastes, puis de débuter le conditionnement à proprement parler et de réinjecter le greffon en aplasie. Cela évite une induction et, dans certains cas, une consolidation avec leur phase d’aplasie prolongée, source de complications, notamment infectieuses, qui peuvent empêcher la réalisation de la transplantation ultérieurement. »

Développement des greffes alternatives
Dans le cadre d’une greffe en intrafamilial, il y une chance sur quatre d’avoir un donneur HLA-compatible dans sa fratrie, statistique qui tombe à une sur un million avec les donneurs fichés sur le registre international des donneurs volontaires. Une réalité qui a conduit à développer les greffes dites « alternatives  » : greffes de sang placentaire (la compatibilité HLA minimale étant moins sévère qu’avec un donneur « sur pied ») et greffes avec donneur non apparenté dites « mis-match » (c’est-à-dire 9/10e et non pas 10/10e). « Il faut souligner l’augmentation constante de greffes à partir de donneurs non apparentés (60%), fait savoir le docteur Christine Giraud, en charge de la thérapie cellulaire au CHU de Poitiers. Cependant, malgré les objectifs du dernier plan greffe qui préconisait que, en 2015, 50% des patients soient greffés avec des donneurs français, 75% des greffons proviennent de donneurs étrangers. Et 65% sont des femmes alors que le meilleur donneur est un homme. » En 2015, le CHU de Poitiers a débuté la réalisation d’un 3e type de greffe alternative : les greffes dites « haploidentiques « . Le greffon provient dans ce cas d’un donneur familial qui n’est que semi HLA-compatible (au minimum 5/10e). Ce type de transplantation augmente de façon très significative la chance de trouver un donneur (fratrie, parents, enfants, cousins…) et, en cas d’urgence, d’avoir un greffon très rapidement. Cette procédure, qui n’est pas nouvelle, avait été délaissée du fait de nombreuses complications infectieuses, de rejets fréquents ou de GvH (maladie du greffon contre l’hôte) très sévères. Depuis quelques années, les modalités ont été revues, en particulier le schéma immunosuppresseur postgreffe. Il a été modifié, avec l’administration d’Endoxan à forte dose dans les trois à cinq jours suivant la greffe, ce qui a fait diminuer de façon drastique ces complications. « Les études récentes laissent apparaître des résultats très prometteurs, parfois comparables aux greffes HLA compatibles, cependant, si la GvH n’est plus au premier plan, le taux de rechute reste préoccupant et c’est sur ce point que tendent les efforts actuels, en particulier en modifiant les conditionnements pour les rendre plus anti-tumoraux sans augmenter trop la toxicité », pointe le Dr Maillard.

Depuis l’émergence des greffes haploidentiques, les greffes de sang placentaire, qui avaient connu une forte croissance dans les années 2000-2010, sont en légère régression. Il y a aussi un avantage financier : le prix de certaines unités de sang placentaire, achetées à l’étranger, peut être considérable – plusieurs de dizaines de milliers d’euros.

Prophylaxie de la rechute
Les résultats en termes de survie s’améliorent, essentiellement du fait de l’optimisation des traitements de support et de la meilleure prise en charge des complications infectieuses, mais les rechutes restent un sujet de préoccupation majeur pour les équipes médicales. L’effet immunologique de la greffe n’étant pas immédiat, des traitements d’entretien sont désormais mis en place après l’allogreffe chez des patients dont on connaît le risque élevé de rechute précoce, en particulier ceux qui ne sont pas en rémission parfaite avant la transplantation et qui ont une pathologie rapidement évolutive (comme les leucémies aiguës). « Dès que la reconstitution de l’hématopoïèse le permet, des drogues à visée anti-tumorale et immunomodulatrice, administrées en ambulatoire, sont introduites, éventuellement en complément de réinjection de lymphocytes du donneur (DLI) pour booster l’effet du greffon contre la maladie (GvL). On utilise, pour se guider, des techniques de biologie moléculaire qui permettent de détecter une maladie résiduelle très faible et de suivre son évolution quantitative », indique le docteur Maillard.

Prise en charge de la GvH
Parmi les thérapeutiques proposées dans le traitement de la GvH, la photophérèse extracorporelle se développe, que ce soit dans les formes aiguës ou chroniques de cette complication immunologique parfois redoutable. Ce traitement immunomodulateur a l’intérêt majeur de ne pas aggraver l’immunosupression des patients allogreffés, source de complications infectieuses et de rechutes. Le laboratoire de thérapie cellulaire du CHU de Poitiers est engagé, en collaboration avec les centres hospitalo- universitaires de Nancy, Grenoble et Clermont-Ferrand, dans un protocole visant à améliorer la tolérance et le coût de cette technique.
Autre tendance récente, même si elle reste marginale en termes statistique : le recours à une deuxième allogreffe, procédure jusqu’alors réservée aux cas de rejet ou de non-prise de greffe. Désormais, la deuxième greffe peut être envisagée, dans les cas de rechute tardive, chez un patient jeune et sans comorbidités importantes et qui répond au traitement de rattrapage préalable. A noter : « Les résultats des allogreffes s’améliorent au fil des années. Les centres rentrés dans la démarche d’accréditation JACIE*, qui définit des standards européens de bonnes pratiques pour la greffe de moelle osseuse, ont de meilleurs résultats. Le CHU de Poitiers est accrédité depuis 2015. C’est un gage de qualité », souligne le Dr Giraud.

* Joint Accreditation Committee-ISCT & EBMT ou comité d’accréditation de la société internationale de thérapie cellulaire et du groupe européen de transplantation de moelle osseuse.

Montmorillon : « Nous sommes un pôle de proximité »

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Pour le docteur Anne Keller, chef de pôle, et Florence Loger, cadre supérieure de santé, l’enjeu est de taille : « Nous sommes un hôpital de proximité, donc au plus près des habitants du territoire. Nous devons leur montrer que nous proposons une offre de soins de qualité en étroite collaboration avec le CHU et les médecins libéraux ».

L’aromathérapie, un atout dans les soins
L’aromathérapie est une nouveauté parmi les soins proposés par le centre hospitalier. « Nous avons de bons résultats avec nos patients de l’hôpital de jour, par exemple ceux qui viennent en chimiothérapie », souligne Florence Loger. Et la technique marche si bien que deux soignantes sont en formation pour maîtriser l’application des huiles essentielles sur la peau.

La semaine de la santé a aussi mis en avant la diététique dont le rôle dans la prévention de certaines maladies n’est plus à prouver. « Dans nos ateliers, notre diététicienne a démontré qu’une alimentation saine est déterminante dans l’apparition de certains cancers, sans pour autant négliger une bonne hygiène de vie », précise le Dr Anne Keller.

En plus des soins, l’hôpital axe ses démarches sur la prévention, « une nouvelle façon de faire jouer la proximité avec les Montmorillonnais ».

Groupement hospitalier de territoire de la Vienne : pour un égal accès aux soins de tous

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En rendant obligatoire la coopération entre hôpitaux publics et établissements médico-sociaux autour d’un projet médical, l’objectif des pouvoirs publics est de construire une offre de soins publics cohérente grâce à un maillage territorial plus efficace et à une prise en charge complète des patients au sein du territoire de santé de la Vienne, qui compte près de 430 000 habitants. Cette nouvelle organisation doit également permettre de renforcer l’attractivité médicale en créant, par exemple, des équipes médicales territoriales. Les activités de biologie et de radiologie seront également organisées au sein de ce GHT.

Valeurs et principes communs
Les grandes lignes d’un projet médical partagé ont été définies dans une convention constitutive. Le renforcement de la filière des urgences, le développement de l’offre de soins dans le domaine de la périnatalité et la structuration de la filière régionale de prise en charge de l’obésité font partie des principaux objectifs du GHT de la Vienne.

Dans la convention constitutive, les établissements membres ont aussi tenu a stipulé les valeurs et principes qui les unissent. Le service public, le respect mutuel, la confiance, la solidarité, la transparence mais aussi la liberté et le respect des droits des usagers font ainsi partie des éléments qui définissent le groupement hospitalier de territoire de la Vienne.

La gouvernance de ce groupement sera assurée par les directeurs et par les responsables des différentes commissions médicales des établissements membres, ainsi que par les maires de Poitiers et de Châtellerault, par ailleurs présidents des conseils de surveillance de ces hôpitaux. Des représentants des usagers, des soignants et du personnel participeront également à ce nouveau dispositif.

Le CHU de Poitiers, déjà établissement de recours régional, est l’hôpital support de ce GHT. En plus de se positionner comme établissement de proximité en répondant aux besoins en santé de la population de la Vienne, il assurera à ce titre une juste adéquation de la répartition des activités médicales entre les établissements publics du département.

En outre, certaines fonctions telles que les achats, la formation continue ou l’information médicale seront progressivement gérées en commun pour le compte des membres du GHT.

Gynécologie : « Grâce au robot chirurgical, j’opère des femmes que je n’aurais pas opérées »

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Episode 9 – Gynécologie : « Grâce au robot chirurgical, j’opère des femmes que je n’aurais pas opérées »

chirurgie-statique-pelvienne-robotLe Pr Xavier Fritel, chef du service de gynécologie du CHU de Poitiers, est un homme conquis. Il fait partie des chirurgiens qui opèrent avec le robot chirurgical Da Vinci et apprécient ses nombreux avantages. « Le robot chirurgical est intéressant et confortable. Nous opérons une région – le bassin – qui n’est pas facile d’accès. Nous ne pouvons pas nous mettre en face en cœlioscopie car nous sommes gênés par le corps du patient, alors que c’est possible grâce au bras du robot chirurgical », indique le Pr Fritel.

La plupart des interventions pratiquées avec le robot par le Pr Fritel et les Drs Cédric Nadeau et Caroline Carlier, ses collègues chirurgiens gynécologues, concernent le traitement de l’endométriose, des cancers pelviens et des troubles de la statique pelvienne (appelés plus communément prolapsus ou descente d’organes), pour lesquelles ils possèdent une expertise en cœlioscopie. Ils travaillent donc souvent en coopération avec les services d’urologie et de chirurgie viscérale, notamment dans le cadre du centre de pelvi-périnéologie, qui prend en charge de façon multidisciplinaire les troubles de la statique pelvienne. « La collaboration se passe bien, nous faisons en sorte que ça fonctionne pour le mieux. Je suis même en train de préparer une procédure avec le robot à trois chirurgiens, un gynécologue, un urologue et un chirurgien digestif, pour traiter une patiente atteinte d’une endométriose. »

Opérations plus complexes
« Cette intervention, je ne l’aurais pas envisagée en cœlioscopie, admet le Pr Fritel, mais le robot me permet de réaliser des opérations plus complexes et plus longues. Les qualités de dissection et de vision du robot sont en effet exceptionnelles. Je pense que grâce à cet outil, je vais opérer des patientes que je n’aurais pas pu opérer. »

Les bénéfices pour les patientes sont les mêmes que pour une intervention en cœlioscopie, mais le Pr Fritel relève quand même que « les patientes sont en demande, car elles savent que si le travail est plus facile pour le chirurgien, c’est mieux pour elle ».

La conséquence de tous ces avantages, c’est que le robot chirurgical est victime de son succès. « Le service de gynécologie aimerait avoir accès au robot plus souvent qu’une fois tous les quinze jours, ou tout du moins sur un créneau plus long mais, paradoxalement, l’utilisation de cet outil très technique nécessite beaucoup de moyens humains, plus qu’en cœlioscopie par exemple. »

Lire aussi :

Questions au docteur Ewa Hainaut, vice-présidente de la commission médicale d’établissement

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Docteur Hainaut, quelle est votre priorité en tant que vice-présidente de la commission médicale d’établissement ?
Faire en sorte que nos internes en médecine restent au CHU de Poitiers ! Nous avons des jeunes originaires du Pays Basque, de Bordeaux ou d’Angers mais ils repartent chez eux une fois leur internat achevé. C’est dommage car ce sont des talents dont le CHU ne peut pas se passer. Le départ de ces internes provoque des pénuries dans certaines spécialités, notamment en dermatologie ou en urologie. Il est difficile d’envisager l’avenir sans la présence de ces jeunes. Et si certains restent, peu d’entre eux veulent se lancer dans la recherche et devenir professeur des universités car c’est un parcours très long. Il faut une dizaine d’années au moins.

Comment inciter les internes à rester ?
Je pense qu’il faut favoriser les contacts extérieurs. En tant qu’interne, il y a un réel intérêt clinique à partir à l’étranger. On y découvre une autre façon de travailler, de pratiquer la médecine, de faire de la recherche. De cette façon, nous espérons aussi favoriser la volonté de se lancer dans des travaux de recherche et bénéficier de nouveaux professeur des universités – praticiens hospitaliers. Avec le professeur et président de CME, Bertrand Debaene, nous sommes d’accord pour nous lancer sur cet axe de travail.

Sur quelles problématiques êtes-vous, aujourd’hui, amenées à travailler avec les médecins ?
Pour son avenir, le CHU ne doit pas cloisonner ses activités mais faire travailler ses praticiens ensemble. Nous cherchons à développer des activités communes entre les services de chirurgie plastique, pédiatrique, la dermatologie et le laboratoire cytokines et inflammation dirigé par le professeur Jean-Claude Lecron. D’autres parts, des convergences d’activités entre les services et les spécialités sont mises en œuvre par mes collègues médecins. Par exemple, une unité de chirurgie carcinologique est en train de se structurer par le docteur Cédric Nadeau, spécialiste en onconcologie gynécologique, et le professeur Michel Carretier. Par ailleurs, avec la création du groupement hospitalier de territoire, nous allons renforcer notre collaboration avec les autres centres hospitaliers, notamment celui de Châtellerault. A la fin de l’année, nous aurons achevé notre projet médical.

Montmorillon : le bâtiment médico-chirurgical fait peau neuve

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Le futur projet de Montmorillon imaginé par le cabinet Chabanne. (Crédit : Chabanne)
Le futur projet de Montmorillon imaginé par le cabinet Chabanne. (Crédit : Chabanne)

C’est acté depuis fin juin. Le pôle de Montmorillon va connaître quelques changements, et non des moindres. En effet, le CHU de Poitiers a choisi d’effectuer des travaux pour reconstruire le bâtiment médico-chirurgical. « Cela s’inscrit dans une démarche en cohérence avec les projets réalisés sur le site de la Milétrie : l’Agora, le centre cardiovasculaire, le pôle régional de cancérologie… », explique Cécile Beneux, directrice référente du pôle de Montmorillon.

Le choix du cabinet d’architecture a été déterminé par plusieurs critères, en particulier la fonctionnalité et l’esthétisme. Le cabinet Chabanne, sélectionné suite à un appel d’offre, allie ses deux aspects. « La décision a été difficile à prendre mais les architectes de Chabanne ont su répondre aux besoins techniques tout en offrant la meilleure lecture architecturale. Le futur bâtiment s’intègre dans l’existant sans le dénaturer », souligne Frédéric Marchal, directeur du département de la construction et du patrimoine. Lumineux et ouvert sur l’extérieur, le projet du cabinet Chabanne évite les croisements entre les patients et les visiteurs. Le flux des malades couchés est fluidifié.

Les travaux préliminaires débuteront en 2017 et la construction prendrait le relais à partir de 2018 pour s’achever fin 2019. Le montant total du projet est estimé à 20 millions d’euros, dont 18 millions pour la réalisation. La surface du bâtiment neuf est de 6000 m².


Questions à Laura Hatchondo, chef de clinique en neurophysiologie

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Docteur Hatchondo, pouvez-vous expliquer votre projet de recherche ?
Mes travaux de recherche s’articulent autour des spécialités de neurosciences et de neuroimagerie, et sont principalement basés sur la technique de spectroscopie par résonance magnétique (SRM) multinoyaux cérébrale, séquence d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Tout a commencé au cours de mon master 1 et se poursuit actuellement pour ma thèse de sciences. Ces travaux sont encadrés par Carole Guillevin, ingénieure de recherche au laboratoire DACTIM labélisé CNRS, et par le professeur Rémy Guillevin. Nous avons décidé d’utiliser la SRM car il s’agit d’une technique innovante et en pleine expansion, qui permet d’étudier le métabolisme cérébral in vivo, de manière non invasive et non irradiante. Le but de cette technique est de fournir des informations d’ordre biochimique sur la composition des tissus explorés. En effet, les tissus biologiques humains sont composés de métabolites dont la concentration peut varier entre l’état physiologique et pathologique.

Dans quel contexte employez-vous cette technique ?
Du master 1 à la thèse de médecine, l’objectif de mon travail a été de décrire et de comparer les modifications métaboliques cérébrales en SRM multinoyaux (proton et phosphore), dans certaines régions d’intérêt, chez des patients souffrant de troubles obsessionnels du comportement sévères versus un groupe de sujets sains. Actuellement, pour ma thèse de sciences, nous complétons ce travail par une étude de la stabilité des concentrations de métabolites par trois échantillonnages sur 24h chez des sujets sains. Dans l’avenir, nous espérons pouvoir monter des projets de recherche entre neuroimagerie et pathologies du sommeil (ex : narcolepsie, insomnie, syndrome d’apnées du sommeil).

Est-ce que la SRM cérébrale peut être utilisée pour étudier d’autres pathologies ?
Oui, la SRM a déjà été beaucoup utilisée en recherche pour d’autres maladies psychiatriques telles que le trouble bipolaire ou la schizophrénie, mais aussi dans les maladies neurologiques comme la sclérose en plaque. Elle est actuellement utilisée en routine dans le cadre des tumeurs cérébrales. En tous les cas, je reste convaincue que c’est par des projets de recherche multidisciplinaires qu’il sera possible de mieux appréhender les maladies psychiatriques et neurologiques en mêlant clinique, tests neuropsychologiques, neuroimagerie multimodales et génétique. Et ce, dans l’objectif final de pouvoir proposer aux patients une prise en charge plus juste et donc plus efficace.

Cardiologie : l’angioplastie coronaire s’offre une technique innovante

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Dr Sébastien Levesque
Dr Sébastien Levesque

Co-responsable de l’unité de soins intensifs cardiologiques depuis 2012, le Dr Sébastien Levesque officie dans le service de cardiologie interventionnelle coronaire et structurale. Son projet de recherche clinique porte sur l’évaluation d’une technique d’imagerie innovante, nommée OCT, pour la pose de stents coronaires dans des situations complexes.

Dans le cadre de pathologies coronariennes, la pose de stent est parfois nécessaire. Dans ce cas précis, on parle d’angioplastie coronaire. Ce dispositif prend la forme d’un ressort métallique, maillé et tubulaire, que le cardiologue insère dans l’artère coronaire pour la maintenir ouverte. Ces procédures sont plus complexes et plus risquées lorsqu’il s’agit d’artères occluses depuis plusieurs semaines ou mois.

Lire la suite sur le site du fonds Aliénor.

Vous aussi, vous pouvez soutenir les recherches du Dr Levesque en donnant au fonds de dotation Aliénor du CHU de Poitiers.

Maison de santé publique : le CHU mise sur la prévention et l’éducation

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Il doit tenir compte qu’un patient sur cinq a une maladie chronique. Il doit d’une part, intervenir en amont et d’autre part, améliorer la qualité de vie durant la maladie, en mettant en place des actions d’information et d’éducation sur les thèmes liés à la santé et aux facteurs environnementaux. Le but ? Faire en sorte que l’individu, de par ses comportements et sa consommation, devienne acteur de sa propre santé, et développe ce que l’on appelle la salutogénèse : produire de la bonne santé en prenant en compte notamment l’alimentation et les facteurs environnementaux.

Le CHU de Poitiers s’est donc engagé dans le cadre de son projet d’établissement 2013-2017, à mettre en place un projet innovant et unique en France : la création d’une maison de santé publique. Un lieu contextualisé qui a pour missions de promouvoir, sensibiliser, informer et éduquer le grand public à la santé et aux facteurs environnementaux.

Lire la suite de l’article sur le site du fonds Aliénor.

Vous aussi, vous pouvez soutenir le projet de maison de santé publique en donnant au fonds de dotation Aliénor du CHU de Poitiers.

Recherche : 300 000 euros pour lutter contre le cancer

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Trois cent mille euros. C’est le montant du chèque remis au CHU de Poitiers par l’association Sport et Collection, hier soir, au conseil départemental de la Vienne.

En présence de Bruno Belin, président du département, Jean-Pierre Doury, président de Sport et collection, a ainsi confié le chèque à Séverine Masson, directrice générale adjointe du CHU, et au professeur Jean-Marc Tourani, chef du pôle régional de cancérologie.

Les 3, 4 et 5 juin derniers, le circuit du Vigeant a accueilli près de 900 Ferrari, Porsche et autres Maserati qui ont attiré pas moins de 40 000 passionnés. Une réussite loin de déplaire à Jean-Pierre Doury : « Malgré la pénurie de carburant réglée l’avant-veille, malgré la pluie, malgré les parkings gorgés d’eau, malgré l’A10 encombrée, malgré le réseau capricieux, la 22e édition de 500 Ferrari contre le cancer a été un franc succès. 300 000 euros, c’est la meilleure réponse à ceux qui prédisaient une usure de Sport et collection au bout de vingt-deux ans ». Car cette année, l’association a récolté 50 000 euros de plus que prévu, si bien que les six projets soutenus par Sport et collection vont être financés en totalité. Et grâce à la générosité des donateurs, un septième projet, porté par le professeur Christophe Burucoa, va bénéficier d’un financement.

Technologie unique
Sport et collection va soutenir à hauteur de 50 000 euros l’achat d’une plateforme de séquençage génomique haut débit dernière génération qui sera employée, dans un premier temps, par les services de microbiologie, de génétique et de cancéro-biologie. Cet outil est dédié à l’analyse des gènes à grande échelle. « Là où, actuellement, on décrypte 80 gènes, cette plateforme peut en analyser jusqu’à 23 000 », souligne le Pr Christophe Burucoa. Cette technologie, unique sur notre territoire, va faire avancer la médecine grâce au dépistage de certaines pathologies via une simple prise de sang. Par exemple, la trisomie 21 chez le fœtus peut être détectée grâce à un échantillon de sang de la maman en évitant des amniocentèses. « En oncologie, la détection de mutations permet de choisir les traitements les plus efficaces. En séquençant les tumeurs, on diagnostique mieux, les traitements seront plus ciblés et plus efficaces », précise le bactériologiste.

Pour rappel, voici la liste des six projets retenus par le conseil scientifique de Sport et collection :

  • Financement des frais de fonctionnement du projet du docteur Jonathan Clarhaut sur le développement de systèmes moléculaires pour une chimiothérapie sélective.
  • Un poste de post-doctorant pour le projet d’André Herbelin, « l’hypothèse d’un axe lymphocytaire Inkt/t « innate-memory » anti-tumoral dans la leucémie myéloïde chronique ».
  • Financement des frais d’équipement de l’animalerie, pour le projet « Place des facteurs extrinsèques dans la leucémie myéloïde chronique : modélisation en situation expérimentale et nouvelles stratégies thérapeutiques » d’André Herbelin.
  • Financement d’un mi-temps d’attaché de recherche clinique sur un an, pour le projet « Suivi et gestion des essais cliniques en oncologie médicale » du Pr Jean-Marc Tourani.
  • Financement d’un mi-temps d’attaché de recherche clinique sur un an, pour le projet « Suivi et gestion des essais cliniques en oncologie pédiatrique » du Dr Frédéric Millot.
  • Financement d’une thèse sur un an pour le projet « inhibition de la croissance et de l’angiogenèse tumorales par le facteur anticolagulant vitamine K-dépendant de la protéine S » du professeur Omar Benzakour.
  • Financement de consommables en biologie moléculaire pour le fonctionnement du projet du professeur David Tougeron sur la détection du cancer colorectal par la biopsie liquide selon une étude DECALIB.

 

En 2017, la 23e édition de Sport et collection sera spéciale, car l’association compte bien atteindre les 4 millions d’euros de dons. « Grâce aux 300 000 euros récoltés cette année, nous sommes aujourd’hui à 3,75 millions d’euros de don récoltés depuis la création de l’événement en 1994. Nous mobilisons toutes les énergies pour combattre ce fléau qu’est le cancer », promet Jean-Pierre Doury. Pour soutenir la recherche, prenez date : Sport et collection revient les 2, 3 et 4 juin 2017.

Lire le communiqué de presse.

Cancérologie gynécologique : une technique innovante expérimentée grâce au robot chirurgical

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Episode 10 – Cancérologie gynécologique : une technique innovante expérimentée grâce au robot chirurgical

Le Dr Cédric Nadeau est chirurgien gynécologue au CHU de Poitiers. Spécialisé dans le traitement des cancers gynécologique (vagin, col de l’utérus et corps utérin), il participera à une étude, Senticol III, qui vise à valider une procédure de retrait des ganglions lymphatiques pelviens plus sûre et moins invasive. « Jusqu’à maintenant, la procédure standard est de prélever tous les ganglions lymphatiques de la patiente en effectuant un curage pelvien, indique le Dr Nadeau. Ces ganglions sont ensuite analysés et les résultats nous permettent de connaitre le stade d’avancement du cancer. Mais depuis plusieurs années, une procédure moins agressive est en cours de validation. Elle consiste à retirer uniquement le ou les ganglions sentinelles. » Un ganglion sentinelle est le premier ganglion lymphatique d’une chaîne ou d’un groupe ganglionnaire vers lequel le cancer est le plus susceptible de se propager. Si ce ganglion est sain, c’est qu’il n’est pas nécessaire de faire un curage.

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Sous la lumière du laser du robot chirurgical, le vert d’indocyanine fait ressortir les ganglions sentinelles.

Cette procédure s’effectue sous cœlioscopie classique ou robotique suivant deux méthodes. « La plus courante est d’injecter une substance radioactive et un colorant bleu dans le col utérin de la patiente. Les ganglions lymphatiques sentinelles les absorbent et on peut ainsi les repérer lors de l’opération grâce à une sonde de détection, détaille le Dr Nadeau. Mais le produit radioactif est irradiant et le bleu provoque dans un certain nombre de cas des allergies chez les patientes. Grâce au robot chirurgical, je peux utiliser une autre méthode, qui consiste également à faire ressortir les ganglions sentinelles, mais grâce à un produit de contraste fluorescent – le vert d’indocyanine – plus sûr car moins allergisant et n’utilisant pas de produit radioactif, et à un laser spécifique. »

Le Dr Nadeau est parti se former au Royal Marsden, un hôpital londonien spécialisé dans le traitement du cancer, aux côtés du Pr Thomas Ind, qui pratique cette technique depuis plusieurs années. « Il m’a transmis leur protocole opératoire », confie le chirurgien, qui a tout de suite apprécié les capacités du robot chirurgical. « La vision en trois dimensions est tellement précise qu’elle permet de davantage préserver les nerfs de la vessie (« nerve-sparing »). De plus, grâce à la spécificité du robot de dernière génération, nous pouvons travailler dans deux zones anatomiques différentes et ainsi réaliser des curages de la région pelvienne à la région abdominale. Il nous permet également d’envisager des chirurgies plus complexes ou avec des patients qui présentent plus de risques opératoires, comme les personnes obèses ou avec des pathologies étendues. Pour l’instant, notre service n’a accès à cet équipement qu’une fois tous les quinze jours, j’espère donc pouvoir opérer plus souvent avec cet outil dans l’avenir. »

Lire aussi :

Perturbateurs endocriniens : un spectromètre de masse pour calculer leur impact sur la santé

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On connait aujourd’hui une grande quantité de perturbateurs endocriniens, qui sont présents dans notre alimentation, l’eau, certains médicaments, mais aussi dans les produits cosmétiques et ménagers. On les retrouve également, d’une façon plus générale, dans  l’environnement, avec les pulvérisations de pesticides et autres polluants dans l’agriculture.

L’augmentation des troubles de la reproduction, les problèmes de stérilité, ainsi que le diabète, l’obésité et les cancers hormonaux-dépendants (thyroïde, prostate, sein…) seraient les conséquences d’une exposition à ces perturbateurs endocriniens. Il a été également constaté que les PE troubleraient les fonctions hormonales de la mère et du fœtus, et il a été montré que les bébés de petit poids, seraient plus susceptibles de souffrir d’obésité et de diabète à l’âge adulte.

Lire la suite de l’article sur le site du fonds de dotation Aliénor.

Vous aussi, vous pouvez soutenir les recherches du Pr Migeot en donnant au fonds de dotation Aliénor du CHU de Poitiers.

Retrouver aussi les cinq autres projets soutenus par le fonds Aliénor :

  • La cancérologie : projet de recherche fondamentale du Pr Benoît Bataille sur l’étude de tumeurs cérébrales
  • La vue : projet de recherche fondamentale du Pr Nicolas Leveziel à partir de cellules souches sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge
  • Maison de santé publique : participation au financement de la création d’une maison de santé publique
  • Cardiologie et maladies vasculaires : projet de recherche clinique du Dr Sébastien Lévesque portant sur l’évaluation d’une technique d’imagerie innovante (OCT) pour la pose de stents coronaires
  • Robotique : participation au financement du robot RosaTM en neurochirurgie

Cancérologie : étudier le génome des tumeurs cérébrales pour mieux les traiter

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« Au fil des consultations, nous avons constaté que les femmes traitées pour hirsutisme avec des médicaments dérivés de la progestérone, comme l’acétate de cyprotérone, étaient plus à risque de développer des méningiomes que la population générale. Elles prenaient ce médicament depuis des années, voire des dizaines d’années, indique le Pr Benoit Bataille, chef du service de neurochirurgie au CHU de Poitiers. Puis nous nous sommes rendu compte que l’arrêt de ce traitement était, pour beaucoup d’entre elles, corrélé à une diminution du volume de leur méningiome. »

Lire la suite de l’article sur le site du fonds de dotation Aliénor.

Vous aussi, vous pouvez soutenir les recherches du Pr Bataille en donnant au fonds de dotation Aliénor du CHU de Poitiers.

Retrouver aussi les cinq autres projets soutenus par le fonds Aliénor :

  • La vue : projet de recherche fondamentale du Pr Nicolas Leveziel à partir de cellules souches sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge
  • Maison de santé publique : participation au financement de la création d’une maison de santé publique
  • Perturbateurs endocriniens : participation au financement d’un spectromètre de masse pour projet de recherche du Pr Virginie Migeot portant sur les perturbateurs endocriniens
  • Cardiologie et maladies vasculaires : projet de recherche clinique du Dr Sébastien Lévesque portant sur l’évaluation d’une technique d’imagerie innovante (OCT) pour la pose de stents coronaires
  • Robotique : participation au financement du robot RosaTM en neurochirurgie

Questions à Thomas Kerforne, anesthésiste-réanimateur

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Aujourd’hui, vous coordonnez l’unité de prélèvement d’organes avec le docteur Bénard. Comment s’est déroulé le passage de relais avec le professeur Pinsard ?
Très bien, car je travaillais déjà sur la thématique de la réanimation du donneur d’organe et du prélèvement d’organes lors de mon cursus scientifique (Master 2 et thèse de science). J’ai intégré le laboratoire Inserm 1082 sous la houlette du professeur Thierry Hauet en 2012. Entre 2013 et 2016, j’ai collaboré avec le professeur Pinsard sur la coordination des prélèvements d’organes. Il m’a tout appris et je le considère comme un mentor.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre activité ?
Aujourd’hui, je suis en binôme avec Thierry Bénard. Nous nous partageons le travail sur la gestion des prélèvements d’organes et de tissus. Nous sommes deux médecins car il est difficile, seul, d’allier notre activité clinique avec la coordination des prélèvements d’organes. De plus, nous sommes secondés par une très bonne équipe paramédicale composée de Laurent Boursier, Marie-Laure Boucher, Gaëlle Guillon, Carolle Lecostoec et Marie-Line Debarre. Pour parfaire notre activité, nous avons à notre disposition un laboratoire de simulation en plus d’une plateforme de chirurgie expérimentale de transplantation sur des modèles porcins.

Quels sont vos objectifs à court terme ?
Notre but est de parfaire et développer les prélèvements d’organes et de tissus malgré la pénurie de greffons. Avec l’Agence de biomédecine, nous avons établi pour objectif d’améliorer le recensement des donneurs, la qualité de la réanimation, des prélèvements et des greffons. Nous avons un point fort au CHU de Poitiers, c’est notre savoir-faire. Réanimateurs, chirurgiens et médecins forment travaillent ensemble sur le parcours du patient greffé.

Comment se déroulent les échanges avec vos confrères des autres centres hospitaliers ?
Nous avons établi, en pluridisciplinaire, un réseau de collaboration étroit au-delà de la région, notamment avec Tours et Limoges au sein d’une fédération hospitalo-universitaire. Bien sûr, nous travaillons avec La Rochelle, Saintes, Niort et Angoulême au sein d’un réseau très dynamique et très investi dans la thématique du don d’organe.

Fédération hospitalière de France : Frédéric Valletoux a fait étape à Poitiers

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Lors de la table ronde qui a suivi, en présence de médecins, de cadres de santé et des acteurs de la santé publique, Frédéric Valletoux a écouté les questions et propositions de chacun dans le but de « les faire remonter aux candidats à l’élection présidentielle de 2017 ». Soutien à l’innovation et à la recherche, accès des soins pour tous, groupements hospitaliers de territoire avec pour toile de fond la réforme du système de santé, démographie médicale, sont globalement les sujets de préoccupations qui ont été évoqués.

Le Pr Olivier Mimoz, chef des urgences adultes et du Samu-Smur 86, et Frédéric Valletoux, président de la FHF.
Le Pr Olivier Mimoz, chef des urgences adultes et du Samu-Smur 86, et Frédéric Valletoux, président de la FHF.

Le président de la FHF et maire de Fontainebleau a entamé un tour de France des hôpitaux dans le but de mettre en place une plateforme de propositions pour les prochaines échéances électorales et afin que la santé ne reste pas en marge des débats. Ces propositions seront rendues publiques début 2017, à l’aube de la campagne présidentielle.

Infirmier et manipulateur radio : un duo au cœur du soin

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Pascal Guichard, infirmier depuis trente ans au CHU de Poitiers, travaille aux explorations invasives de cardiologie. De mémoire, il a toujours travaillé en binôme avec un manipulateur radio. Loin d’être anodine, il s’agit là d’une spécificité des activités de coronarographie et de rythmologie du pôle cœur-poumons-vasculaire.

Pour Emmanuelle Luneau, cadre supérieure de santé du pôle cœur-poumons-vasculaire, et Fabien Voix, cadre supérieur de santé du pôle imagerie, ce binôme est un gage d’efficacité dans le secteur complexe que sont les explorations invasives de cardiologie : « Il y a d’un côté la technique et de l’autre, le soin. La présence de ces deux corps de métier apporte de la complémentarité. »

Une complémentarité au service du patient
Si, il y a une vingtaine d’années, chacun restait dans son rôle avec peu de communication, aujourd’hui, les choses ont changé. « Pour faire simple, le manip restait derrière sa machine et l’infirmier auprès du patient. Maintenant, ça ne se passe plus du tout pareil. L’infirmier est capable de mettre en place la machine et le manip, de réaliser l’ensemble des soins utiles pour la prise en charge du patient. Il y a du dialogue, chacun peut intervenir rapidement hors de son domaine de compétence. Il n’y a plus de clivages », souligne Fabien Voix. Une assertion validée par Pascal Guichard et son collègue, Pascal Garreau, manipulateur radio. Ce dernier, présent depuis un an et demi en cardiologie, assure : « J’ai beaucoup appris à travailler ainsi, en plus de ma formation initiale. Je pourrai presque être infirmier ! »

Le binôme est aussi d’astreinte de nuit pour garder la qualité du service et de la prise en charge. Il faut savoir, par exemple, que Pascal Guichard et Pascal Garreau exécutent entre neuf et douze coronarographies par jour, chacune durant environ 45 minutes.

A partir du mois de janvier, le service de cardiologie aura déménagé au sein du nouveau centre régional cardiovasculaire. Deux salles de coronarographie et deux salles de rythmologie et autant de binômes seront mis en place. A ce jour, Emmanuelle Luneau et Fabien Voix sont en train de former l’équipe qui sera composée d’autant d’hommes que de femmes. Les fiches de poste ont été rédigées avec l’encadrement. « C’est un secteur particulier, il faut que ce soit sur la base du volontariat. Nous allons les mettre un an à l’essai. Les binômes vont passer dix heures par jour ensemble, il faut aussi que ça fonctionne bien entre eux », insiste Emmanuelle Luneau.

Chacun d’entre eux aura une formation avant intégrer les locaux du centre régional cardio-vasculaire. Pour éviter une certaine frustration dans l’équipe et permettre une souplesse dans l’organisation, les agents vont aussi tourner sur deux autres secteurs : l’hôpital de jour pour les infirmiers et le coroscanner pour les manipulateurs. « Le but est de ne pas perdre la main sur la coronarographie, mais nous avons conscience que travailler sur un seul et même organe peut entraîner une certaine lassitude. D’autre part, nous souhaitons favoriser la polycompétences et la polyvalence. »

Du côté des médecins, la présence de ce binôme présente des avantages : « Chacun va au fur et à mesure connaître les habitudes des autres et être capable d’anticiper quand une difficulté se présente. Les médecins sont satisfaits de cette démarche, même si nous pensons que l’on peut aller encore plus loin et appliquer ce type de fonctionnement dans d’autres secteurs comme les blocs opératoires. » Cette nouvelle équipe d’explorations invasives sera chapeautée par le cadre de santé dédiée aux explorations fonctionnelles.

coronarographieAvant l’entrée de chaque patient, l’infirmier et le manipulateur radio doivent préparer la salle de coronarographie. Ils installent les machines, préparent les traitements et les injections de produits contrastant et vérifient les défibrillateurs. L’un comme l’autre possède une connaissance complète du fonctionnement de la salle d’explorations invasives.

La coronarographie est une technique d’imagerie utilisée pour réaliser un état des lieux des artères coronaires tandis que l’angioplastie est un acte thérapeutique visant la pose de stents dans ces mêmes artères afin de prévenir une coagulation, voire un infarctus du myocarde.

Coordination des instituts de formation paramédicale : une cohésion renforcée

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L’IRFPS regroupe désormais la totalité des écoles et instituts de formation paramédicale*, ainsi que l’école de sage-femme, soit 1 065 étudiants et une cinquantaine d’enseignants. « En 2016, nous accueillons au maximum des capacités ouvertes pour toutes les filières, hormis l’Institut de formation des cadres de santé qui formera cette année plus de professionnels que par le passé, affirme Dominique Bourgeon. Nous sommes de plus en plus attractifs et lors du salon de l’étudiant de Poitiers, notre stand unique pour toutes les écoles à l’enseigne du CHU a très bien fonctionné. »

Approche commune du patient
Ce rapprochement a nécessité une importante gestion logistique puisqu’il a fallu optimiser le taux d’occupation de l’IRFPS. « Nous avons recherché à mutualiser les salles de cours autant que possible et nous avons beaucoup travaillé avec la direction Campus-santé du CHU pour trouver des espaces adaptés à l’accueil des élèves », poursuit Dominique Bourgeon.

L’un des objectifs de la coordination est de développer une culture commune de prise en charge du patient chez les étudiants et des supports de travail ont donc été mis en place pour améliorer les soins délivrés aux patients. « Nous avons par exemple réalisé un exercice pratique sur un mannequin, explique le coordonnateur. Nous avons simulé le cas d’un patient porteur d’une prothèse de hanche et chacun des instituts de formation devait le prendre en charge tour à tour et en concertation. Les instituts de l’Ifas, l’Ifsi, l’Ifmem et l’IFMK se sont prêtés à cet exercice qui a marqué les esprits. » Des cours communs sont aussi dispensés aux premières années de l’Ifmem, de l’IFMK et de l’IFE.

*Institut de formation des cadres de santé (IFCS), Institut de formation d’infirmier anesthésiste diplômé d’État (Iade), Institut de formation de manipulateur d’électroradiologie médicale (Ifmem), Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi), Institut de formation d’ergothérapie (IFE), Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), Institut de formation d’aide-soignant (Ifas), Institut de formation d’ambulancier (Ifa), le cycle préparatoire aux concours d’entrée et la formation continue dispensée par les instituts de formation.

Un ancien manipulateur radio aux commandes 

Dominique Bourgeon,  le coordonnateur général des instituts de formation du CHU de Poitiers, a commencé sa carrière en tant que manipulateur d’électroradiologie médicale avant d’entreprendre une formation de cadre de santé, une profession qu’il a exercé quatre ans. Puis le Bourguignon d’origine devient enseignant à l’Institut de formation d’aide-soignant de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris et à l’Institut de formation des cadres de santé du centre hospitalier Saint-Anne (Paris). Parallèlement, il passe une maîtrise puis un DEA et un doctorat de sociologie (Dominique Bourgeon assure d’ailleurs des cours de sociologie dans certains instituts de formation du CHU de Poitiers). Il quitte Paris pour assumer le secteur médico-chirurgical de l’hôpital de Bressuire et ajoute le diplôme de directeur des soins à son escarcelle. Il fait ensuite ses armes de directeur et de coordinateur d’instituts de formation à Nantes, avant de s’installer à Poitiers en 2008 pour prendre la tête de l’IFCS du CHU de Poitiers. Depuis 2013, Dominique Bourgeon est coordonnateur des instituts de formation du CHU de Poitiers.

Partenariat : La Grande récré a joué au Père Noël pour la ludothèque du CHU

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C’est Lydie Plat, animatrice de la ludothèque, qui a eu l’idée de faire appel à la Grande récré il y a trois ans. « J’avais lu dans la presse que certains magasins de cette chaine donnaient des jouets à des hôpitaux, alors j’ai contacté celui de Chasseneuil. La direction du magasin et celle du CHU se sont ensuite mises d’accord pour établir une convention, car même si nous prenons bien soin de nos jouets et qu’ils durent longtemps, c’est bien de mettre de la nouveauté dans la ludothèque. » L’établissement fourni des jeux et jouets à la ludothèque du CHU trois fois par an. De quoi assurer le renouvellement du stock. « Nous bénéficions des jouets que nous avons choisis, précise Laetitia Kern, cadre de santé du service de néonatalogie et responsable de la ludothèque. Cela nous permet de mieux répondre aux souhaits des enfants. » Les jouets plus anciens sont donnés à la crèche hospitalière, à l’association La Maison des familles ou aux autres services d’hospitalisation du CHU.

Un endroit pour s’évader

La ludothèque fait partie du service de pédiatrie du CHU de Poitiers depuis presque trente ans, puisqu’elle fêtera cet anniversaire l’année prochaine. Elle est ouverte aux enfants jusqu’à 8 ans environ. En plus de proposer une salle de jeu avec des jouets en libre-service, la ludothèque assure aussi des prêts de jeux et jouets pour que les enfants jouent dans leur chambre. Elle équipe également les espaces de jeu qui se trouvent dans les ailes d’hospitalisation. Les jeux, jouets et le mobilier, différent de celui de l’hôpital pour permettre aux enfants de s’évader l’espace d’un instant, ont été financés par les associations Pièces jaunes et Grande récré pour l’enfance. Elle fonctionne grâce à Anne-Sophie Ghys, éducatrice de jeunes enfants, et à Lydie Plat, animatrice, mais aussi grâce aux bénévoles de l’association Un Hôpital pour les enfants.

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